Hospitalisé pour se faire arracher une dent, il se fait amputer une jambe

Hôpital à Marseille Bertrand LANGLOIS/AFP
L'hôpital de Nice devra payer 439.979 euros à la victime. (Image d'illustration)
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Après une erreur médicale qui a conduit à une amputation, Alain D. a subi une erreur dans son indemnisation.

Arrivé à l'hôpital pour une opération bénigne, Alain D. en est ressorti avec une jambe en moins et de longues procédures administratives devant lui. Cette indemnisation l'a conduit à une seconde erreur, financière cette fois, rapporte Var-Matin

D'une opération des dents à une amputation de la jambe. En 2002, lorsque Alain D. entre au CHU de Nice, il doit se faire arracher des dents pour se faire poser des implants plus tard. Pendant son hospitalisation, il contracte une méningite bactérienne qui conduit à l'amputation de sa jambe gauche, un recours extrême et remis en cause. À l'issue d'expertises, il est établi que "des lacunes au service des urgences ont retardé les soins nécessaires pour limiter l'infection". Une première erreur a donc été commise auprès de ce patient. 

Une erreur du Conseil d'État. Une fois cette faute reconnue, commence le long processus d'indemnisation de la victime. En mars dernier, le Conseil d'État valide les réparations dues par le CHU pour le préjudice subi par Alain D. L'institution fixe l'indemnité à 389.787 euros. Or le Conseil d'État a enlevé, par erreur, 50.000 euros dus par l'hôpital de Nice en se trompant dans les sommes avancées avant sa décision définitive.

Alain D. a donc saisi, la semaine dernière, la haute juridiction d'une requête en vue "d'une rectification d'erreur matérielle", fait assez rare. Après vérification, le CHU de Nice a été condamné à verser 439.979 euros à Alain D. pour le préjudice qu'il a subi lors de son hospitalisation quatorze ans auparavant.