Hérault : agression sexuelle entre élèves de 6ème

Une plainte a été déposée par la mère de la victime. Image d'illustration.
Une plainte a été déposée par la mère de la victime. Image d'illustration. © GUILLAUME SOUVANT / POOL / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Le rectorat confirme une "agression à caractère sexuel" sur un élève handicapé. La mère de ce dernier a déposé plainte. 

Un élève de sixième du collège de Saint-Gervais-sur-Mare, dans l'Hérault a été exclu définitivement et un autre temporairement après une agression sexuelle contre un élève handicapé de leur classe, a-t-on appris mardi de sources concordantes. Une plainte a été déposée à Bédarieux par la mère de la victime, a confirmé la gendarmerie.

Le 4 juin dernier, un élève de 6ème du collège de cette commune située au nord de Béziers a été agressé sexuellement par un autre enfant âgé de 11 ans qui a été exclu définitivement tandis que celui qui a eu l'idée de ce geste a été exclu 10 jours, ont indiqué des parents d'élèves et un professeur.

"Mon fils a été sali". Confirmant "une agression à caractère sexuel", le rectorat n'a pas souhaité détailler les sanctions prises à l'égard de deux élèves "identifiés comme étant les agresseurs", en raison de leur jeune âge.

"Mon fils a été sali. Il a été la cible de brimades et de coups dès le début de l'année scolaire", a témoigné la mère de la victime. "Jamais le corps enseignant n'a réagi. Le jour des faits, ils ont enfoncé un bâton dans les fesses de mon fils alors que toute la classe se rendait à un cours de sport. Par chance, le professeur a tout de suite ramené tous les élèves dans l'établissement et en a avisé la direction. Cette dernière, en revanche, ne m'a absolument rien dit."

Victime d'un jeu dangereux pratiqué entre élèves. En fin de matinée, la mère a retrouvé son fils, victime de ce que les élèves appellent "le jeu de l'olive", et qui ne parvenait plus à s'asseoir. En larmes, il a expliqué ce qui lui était arrivé. "J'ai tout de suite pris attache avec le proviseur. Il a pris des mesures d'exclusion", raconte-t-elle, affirmant qu'elle et son fils sont depuis "victimes d'insultes et de menace de la part d'élèves" proches de l'agresseur.

Selon la mère, le rectorat a proposé d'envoyer la victime dans un autre collège situé à plus de 40 km ou de payer les frais de scolarité à domicile : "Je trouve que c'est honteux car, comme souvent, c'est la victime qui part et non ceux qui sont à l'origine des drames", a réagi la mère. "On est en contact avec cette famille depuis le début", a-t-on précisé au rectorat de Montpellier. "On est en discussion avec elle pour rechercher la meilleure solution" pour la rentrée, selon la même source.