Dans l'incendie survenu à Saint-François en Guadeloupe dans la nuit du 30 au 31 octobre 2018 qui a tué six personnes, "la thèse de l'accident est privilégiée", a indiqué Michaël Ohayon, procureur de la République adjoint à Pointe-à-Pitre, lors d'une conférence de presse.
Des morts par asphyxie. "Les constatations du médecin légiste de l'institut médico légal de Pointe-à-Pitre ont mis en évidence des décès causés, selon toute probabilité, par une asphyxie", a annoncé le magistrat, qui confirme l'évacuation des corps vers l'établissement en vue d'une autopsie d'ici vendredi.
Un barbecue mal éteint. D'après les premiers éléments de l'enquête confiée à la brigade de recherche du Moule, le départ du feu a eu lieu sur la terrasse de l'appartement, à l'entrée, dans un espace protégé par une grille que les "pompiers ont trouvée fermée à leur arrivée". C'est un barbecue à charbon "que les occupants de l'appartement ont utilisé la veille au soir" et qui, ayant été mal éteint, serait la source de l'incendie.
Deux familles de touristes. C'est la fumée, très abondante, qui a piégé à l'intérieur de l'appartement deux couples et leurs enfants : deux hommes de 48 et 58 ans, deux femmes, des sœurs de 40 et 39 ans, un adolescent de 16 ans et un enfant de 12 ans", dont le décès a été prononcé dans la nuit. Les deux familles, originaires du Gard, passaient leurs vacances en Guadeloupe.
La fédération France Victimes contactée. L'incendie s'est déclaré dans une maison de vacances "située à proximité du Casino". Des associations d'aide aux victimes ont été contactées par le parquet pour se mettre en liaison avec celles localement compétentes dans le Gard, via la fédération France Victimes. Dans les prochains jours, un expert incendie sera mandaté pour faire toute la lumière sur les circonstances exactes de l'incendie. Selon le procureur Ohayon, "il est encore trop tôt pour établir des responsabilités".