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J.D
Le député PS de Gironde défend la nécessité des nouvelles mesures anti-fraude contenues dans la proposition de loi dont il est le rapporteur.  
INTERVIEW

Jusqu'à deux mois de prison pour fraude dans les transports ? C'est ce qui pourrait attendre les fraudeurs multirécidivistes, au bout de cinq infractions. La mesure, contenue dans la proposition de loi relative à la lutte contre la fraude dans les transports, actuellement examinée à l'Assemblée nationale, fait polémique. Interrogé dans Europe 1 midi jeudi, Gilles Savary, député PS de Gironde et rapporteur du texte, défend la nécessité de renforcer la lutte contre la fraude. 

"Une évasion totale". "C'est 500 millions de perte", souligne Gilles Savary. Ce dernier ajoute que les contrôleurs ont peur de faire leur travail car "une violence s'associe à cette fraude". Pour le député, "c'est surtout extrêmement injuste". "Comment est-ce qu'on peut aujourd'hui en appeler à des comportements civiques quand il devient si facile de frauder ?", s'insurge l'élu, dénonçant "une évasion totale". D'autant plus que, selon lui, le coût du train "n'est aujourd'hui acquitté que par 30% des usagers". Pour lui, la fraude est devenue "un cancer pour les transports". 

"On met plus de 250 millions d'euros dans les tarifs sociaux.". De nombreuses personnes, dont des avocats, accusent le texte de vouloir s'en prendre aux plus précaires. Gilles Savary leur répond :"Je m'étonne que les avocats de France ne sachent pas qu'on met plus de 250 millions d'euros dans les tarifs sociaux. Il y a des critères très clairs et les gens qui sont en difficulté vont jusqu'à ne pas payer le train du tout", explique le député, précisant qu'à cela s'ajoutent des aménagements tarifaires des collectivités locales. "La France est sans doute le pays qui fait le plus en terme de mobilisation sociale",a-t-il insisté.