Fusillade aux Champs-Elysées : ''les gens criaient" racontent des témoins

Un policier a été tué par les coups de feu tirés par l'assaillant. Avant même que la fusillade soit revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), la moitié haute de l'avenue, vers l'Arc de Triomphe, a été désertée.
Un policier a été tué par les coups de feu tirés par l'assaillant. Avant même que la fusillade soit revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), la moitié haute de l'avenue, vers l'Arc de Triomphe, a été désertée. © AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
Un policier a été tué, jeudi, dans une fusillade revendiquée par l'Etat islamique. La panique s'est emparée de l'avenue, témoignent des passants interrogés par Europe 1 et l'AFP.

Après l'attaque mortelle de policiers revendiquée par l'Etat islamique, jeudi, des témoins racontent la panique qui s'est emparée des Champs-Elysées. Les trottoirs se sont vidés d'un coup, laissant place à une forêt de gyrophares et au ballet d'un hélicoptère en survol. Voilà les premiers témoignages recueillis par Europe 1 et l'AFP : 

"Tous les gens se sont mis à courir". Patricia se trouvait en haut de la plus célèbre avenue du monde au moment de la fusillade. "Au début, j'ai pris ça pour des pétards qui arrivaient un peu en rafale", raconte-t-elle sur Europe 1. "C'était très surprenant car c'est arrivé en saccades. J'ai mis au moins dix secondes à me rendre compte que c'était des coups de feu et à commencer à courir. Je me suis dit 'ce n'est pas possible'. Je me suis retournée et j'ai vu que c'était vide derrière moi. Tous les gens se sont mis à courir, je me suis mise derrière une voiture. Il y avait une personne par terre", témoigne-t-elle. 

" Au début, j'ai pris ça pour des pétards "

"Ça a canardé" : angoisse dans une brasserie. "Les gens couraient, se bousculaient et se cognaient aux tables" raconte une autre jeune femme, interrogée par l'AFP, qui dînait tranquillement dans une brasserie. Personne ne comprenait ce qui se passait, "surtout les touristes étrangers", raconte-t-elle à l'AFP, encore secouée. "Les serveurs nous ont sommés de partir et d'évacuer par l'arrière du restaurant, mais il n'y avait pas de sortie donc on a dû se planquer dans l'arrière-cour". "Quelqu'un a dit: +ça a canardé, j'ai cru que j'allais y passer+. Les serveurs ont éteint les lumières" et puis les pompiers sont arrivés, pour les aider à quitter les lieux, raconte-t-elle.

Dans les brasseries, boutiques et cinémas de l'avenue. Au Lincoln, "des gens sont dans le cinéma, je ne peux pas vous dire combien, mais ils ne peuvent pas sortir, par précaution", confirme à l'AFP un employé à la caisse. Mehdi, un quadra consultant en communication, était attablé dans un restaurant alsacien tout proche quand la fusillade a éclaté. "J'ai entendu des tirs, je suis allé voir ce que c'était, j'ai vu des gens à terre, au moins deux corps, et des gens qui couraient partout, qui criaient. J'ai eu peur, je suis parti, j'ai même pas payé mon addition!", dit-il à l'AFP.