Enquête sur le meurtre d'un retraité en Corse : Guy Orsini remis en liberté

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Guy Orsoni a été remis en liberté. © STEPHANE FRANCES / ONLY FRANCE / ONLY FRANCE VIA AFP
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avec AFP
Guy Orsoni, fils de l'ex-leader nationaliste corse Alain Orsoni, incarcéré dans le cadre de l'enquête sur le meurtre d'un retraité en 2018, a été remis en liberté jeudi par la chambre de l'instruction d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris samedi de source judiciaire.

Guy Orsoni a été remis en liberté avec un autre protagoniste de cette affaire, Anto Simonu Moretti, les deux hommes n'ayant aucun autre titre de détention dans d'autres dossiers, a précisé le parquet général confirmant une information de France3 Corse.

Interdiction de se rendre en Corse et de porter une arme

Guy Orsoni, 38 ans, a été placé sous contrôle judiciaire avec l'interdiction de se rendre en Corse, dans les Bouches-du-Rhône et de quitter le territoire métropolitain. Il est également interdit de port d'arme et de rencontrer toutes les autres personnes également mises en examen dans ce dossier.

La chambre de l'instruction a fait droit à une demande de remise en liberté formulée par la défense de Guy Orsoni qui en avait déjà formulé plusieurs dans le passé sans succès.

La piste de la "méprise" avancée

Le 23 août 2018 vers 6H00 du matin, Jean Livrelli, retraité totalement inconnu des services de police, rejoignait son équipe de battue pour une partie de chasse quand il avait été tué de plusieurs coups de feu sur la route du Val d'Ese, au-dessous du village de Bastelica (Corse-du-Sud) dans un "guet-apens" tendu "par au moins deux hommes", avait indiqué à l'AFP Eric Bouillard, le procureur de la République à Ajaccio au moment des faits.

Très vite, la piste de "la méprise" avait été avancée par le procureur : le retraité aurait été tué par erreur, à la place de quelqu'un d'autre.

Au total, neuf personnes ont été mises en examen dans ce dossier. Une seule reste encore détenue, actuellement en appel d'une prolongation de détention, a précisé le parquet général.

Guy Orsoni avait été condamné en février 2021 à quatre ans de prison

Présenté par la police comme "une personnalité saillante du banditisme corse", Guy Orsoni avait été condamné en février 2021 à quatre ans de prison pour "association de malfaiteurs en vue de la délivrance de faux documents administratifs".

Mais l'homme avait déjà purgé cette peine en détention provisoire avant de comparaître pour cette affaire qui portait principalement sur deux meurtres en bande organisée commis en Corse en 2009 pour lesquels il a en revanche été acquitté.

Guy Orsoni est également mis en examen pour "association de malfaiteurs en vue de commettre un crime" et placé sous contrôle judiciaire dans une autre affaire dans laquelle un membre présumé de la bande criminelle du Petit Bar, Pascal Porri, aurait été visé en 2018.