Doubs : le corps de la mère de famille retrouvé, une enquête ouverte

Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte.
Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte. © JEAN-PIERRE CLATOT / AFP
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A.H.
De nombreuses questions se posent après la découverte lundi midi du corps sans vie de Frédérique F., une mère de famille de 40 ans qui était portée disparue depuis le 20 février.

Le corps sans vie de Frédérique F., une mère de famille de 40 ans, a été retrouvé lundi midi dans un champ, près d'une pizzeria, à Pont-de-Roide, dans le Doubs. Ses proches étaient sans nouvelle depuis mardi 20 février. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte. 

Des zones d'ombre. Lundi, un collégien de 11 ans qui se rendait en classe a aperçu le corps. Pensant qu'il s'agissait d'un SDF, ce n'est qu'en rentrant le midi chez lui pour déjeuner qu'il en a parlé à sa mère, qui a alerté les pompiers, rapporte L'Est républicain. Le lieu de la découverte du corps, situé en bordure de route, à 600 mètres à peine du domicile de Frédérique F., est très fréquenté. Cet élément pose question. Le corps de Frédérique F. est-il resté là pendant près d'une semaine sans que personne ne le voit ? Interrogé par L'Est républicain, le propriétaire du champ estime que la probabilité est infime. "Ma belle-fille qui habite à côté a lavé sa voiture juste devant l’endroit et elle n'a rien vu", assure-t-il au quotidien régional.

Pas de lésions suspectes. Alors le corps de Frédérique F. a-t-il été déplacé après sa disparition ? La vice-procureure a indiqué lundi que les premières constations ne permettaient pas de relever de quelconques lésions suspectes, ni de traces de coups. Une autopsie pour connaître précisément les causes de la mort doit être pratiquée. La victime a par ailleurs été retrouvée pieds nus.  

"Elle avait pris des cachets". Interrogé par France 3 Bourgogne Franche-Comté avant la découverte du corps lundi, le compagnon de Frédérique F. expliquait : "Elle est partie mardi soir en disant 'J'en ai marre', en claquant la porte. Elle avait pris des cachets. C'est vrai que ça n'allait pas depuis lundi, elle avait vu sa psychologue. Ça n'allait pas trop dans sa tête." Partie à pied, la mère de famille portait une robe grise sur un pantalon noir, mais n'avait ni téléphone ni argent en sa possession et aucun papier avec elle.

Des menaces à son encontre ?L'Est républicain rapporte également un autre élément troublant. Il y a quatre ans, un jeune homme est mort d'une overdose au domicile de Frédérique F.. La famille de la victime, ne croyant pas à cette version officielle, avait porté plainte et s'est constituée partie civile. Or, selon le quotidien régional, le juge d'instruction en charge du dossier avait annoncé, il y a seulement quinze jours, qu'un classement sans suite se profilait, au grand dam de la famille. Une plaignante était allée jusqu'à formuler des menaces explicites à l'encontre de Frédérique F. auprès d'une association d'aide aux victimes d'infraction. Les enquêteurs devront établir si ces menaces n'étaient que des paroles en l'air.