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Frédéric Michel / Crédits photo : THIBAUT DURAND / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP , modifié à
La disparition d'Émile, ce petit garçon blond de deux ans, disparu le 8 juillet dernier dans le Haut-Vernet, intrigue. Plus de neuf mois après, le passé de son grand-père, l'un des derniers à l'avoir vu vivant, questionne les enquêteurs. Il est entendu dans une affaire de violence au sein d'une communauté religieuse pour enfants. 

Retrouvera-t-on un jour Émile ? Plus de neuf mois après sa disparition dans le Haut-Vernet, les enquêteurs ne relâchent pas leurs efforts et ils s'intéressent au profil du grand-père de l'enfant. Ce dernier est entendu dans une affaire de violence au sein d'une communauté religieuse pour enfants. Les faits remontent aux années 1990. 

Des révélations qui ne préjugent en rien la responsabilité du grand-père

Cette information, les enquêteurs l'ont quasiment depuis le début de l'affaire, car évidemment, ils ont passé au crible des différents fichiers sur toutes les personnes liées de près ou de loin à Émile au moment de sa mystérieuse disparition. Et c'est la règle, ils s'intéressent également à la famille. Ce serait une faute de ne pas le faire. 

Et si ces révélations étonnent, sèment le trouble, elles ne préjugent en rien la responsabilité du grand-père d'Émile. Entendu en 2018 par la police judiciaire de Lille pour des violences volontaires sur des enfants et adolescents, il était alors éducateur dans une communauté catholique traditionaliste du nord de la France. À l'époque, il a 26 ans et se fait appeler Père Philippe. Il est décrit comme strict, autoritaire et sévère. 

Plusieurs confrères ont dévoilé des extraits de procès-verbaux où il aurait reconnu avoir parfois donné des gifles et des coups de pied, mais pas souvent des coups de poing au niveau des épaules. Placé sous le statut de témoin assisté, il n'a jamais été jugé ou condamné. Mais avec la disparition de son petit-fils, ce passé resurgit. D'anciens élèves ont été auditionnés par les enquêteurs.