À leur domicile, la police a retrouvé plus de 20.000 euros en liquide, ainsi que des faux papiers, un ordinateur et des clés USB. 1:29
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Marion Dubreuil, édité par Pauline Rouquette , modifié à
Deux Français, soupçonnés d'être à la tête d'un réseau pédopornographique en Espagne et en cavale depuis trois ans, ont été interpellés mercredi à Perpignan. Ils sont accusés d'avoir filmé des mineurs et d'avoir revendu des vidéos. En 2016, trois millions de fichiers avaient été saisis par la police espagnole.

Fin de cavale pour deux Français soupçonnés de diriger un réseau pédopornographique. Poursuivis en Espagne et en fuite depuis trois ans, ils ont été interpellés mercredi à Perpignan. Depuis 23 ans, ces deux hommes - un sexagénaire et un septuagénaire - sont soupçonnés d'être à la tête d'une véritable industrie pédopornographique en Espagne. Ils avaient déjà été interpellés en 2016 avec cinq autres complices, puis libérés sous contrôle judiciaire en attente de leur procès en 2019. Ils avaient profité de cette libération pour prendre la fuite et avaient, depuis, disparu des radars.

C'est en France que la police a retrouvé leur trace. Le couple résidait à Amélie-les-Bains, dans les Pyrénées-Orientales. Le premier suspect a été interpellé alors qu'il retirait de l'argent à Perpignan, le second a été arrêté à leur domicile. Sur place, lors de la perquisition, la police a retrouvé plus de 20.000 euros en liquide, ainsi que des faux papiers, un ordinateur et des clés USB.

3 millions de fichiers, plus de 100 victimes identifiées

Pendant plus de dix ans, le couple a alimenté un réseau pédopornographique comptant plus de 500 utilisateurs. Il était alors basé en Catalogne, avec des antennes à travers toute l'Espagne, mais aussi au Maroc, en Roumanie, en Thaïlande. Au total, trois millions de fichiers pédopornographiques avaient été saisis en 2016, quand la police espagnole a démantelé le réseau 103 victimes identifiées, essentiellement des mineurs marocains, payés dix ou vingt euros contre des actes sexuels filmés, parfois séquestrés plusieurs jours.

Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, les deux Français pourraient être remis aux autorités judiciaires espagnoles dans les prochains jours.