L'homme soupçonné de violences sur sa compagne enceinte, décédée mercredi à Saint-Denis, a été placé vendredi soir sous le statut de témoin assisté dans l'enquête menée par un juge d'instruction pour coups mortels, a-t-on appris samedi auprès du parquet de Bobigny.
Visé par une main courante de sa compagne âgée de 20 ans le 2 juillet, veille de sa mort, il avait été placé en garde à vue pour meurtre. Mais l'autopsie de la jeune femme enceinte de trois mois a conclu que son décès pouvait résulter d'une grossesse extra-utérine.
Le jeune homme de 22 ans a été placé sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre simple témoin et mis examen, dans l'information judiciaire ouverte pour violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner, a précisé le parquet. Il a parallèlement été mis en examen pour des violences conjugales antérieures et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de même source.
Un rassemblement organisé lundi
Devant les enquêteurs, le jeune homme a reconnu avoir giflé la jeune femme le 2 juillet dans la matinée. Le légiste avait relevé des traces de coups sur son visage. Il a aussi reconnu, selon une source proche de l'enquête, des violences à son encontre remontant au mois de mars - faits lui valant sa mise en examen pour violences conjugales. Un rassemblement en hommage à la jeune femme, prénommée Leïla, est organisé lundi devant l'Hôtel de ville de Saint-Denis.
Chaque année, en France, près de 220.000 femmes subissent des violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint.