Comment une pharmacie a escroqué plus d'un million d'euros à l'assurance maladie

Pharmacie
En décembre 2017, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) du Val-de-Marne déposait plainte à l'encontre de cette gérante. © FIORA GARENZI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP
Le parquet de Créteil a indiqué qu'une gérante de pharmacie sera jugée en juin prochain pour avoir escroqué à hauteur de plus d'un million d'euros deux caisses d'assurance maladie. La femme de 50 ans a reconnu les fait et comparaîtra devant le tribunal correctionnel pour escroquerie et tentative d'escroquerie pendant quatre ans.

Une gérante de pharmacie à Vincennes (Val-de-Marne) sera jugée en juin prochain par le tribunal de Créteil pour avoir escroqué à hauteur de plus d'un million d'euros deux caisses d'assurance maladie, a indiqué vendredi le parquet de la même juridiction. Cette femme de 50 ans a reconnu les faits, a précisé le ministère public. Elle comparaîtra le 12 juin devant le tribunal correctionnel pour escroquerie et tentative d'escroquerie pendant quatre ans au détriment d'un organisme de protection sociale.

 

Plainte déposée en décembre 2017

En décembre 2017, la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM) du Val-de-Marne déposait plainte à l'encontre de cette gérante et de son officine, située à une dizaine de kilomètres au sud de Paris. S'appuyant sur un contrôle d'activité réalisé sur la période de mars 2014 à avril 2017, la plainte dénonçait "le remboursement de produits pharmaceutiques particulièrement onéreux sur présentation d'ordonnances médicales falsifiées et en établissant de fausses facturations", a détaillé le parquet de Créteil dans un communiqué.

Les enquêteurs de la BRDA ont ensuite établi que les remboursements demandés émanaient bien de prescriptions de personnes malades, mais que ces dernières ne se voyaient pas délivrer leur traitement depuis 2016. Outre la caisse d'assurance maladie du Val-de-Marne, celle de la Seine-et-Marne était également lésée, élevant le préjudice estimé total à 1,2 million d'euros de mars 2014 à septembre 2018. Lors de son audition, la gérante a expliqué avoir agi à cause de difficultés financières de sa pharmacie, a précisé le parquet.