Clermont : un homme arrêté pour menaces de mort contre 80 policiers et gendarmes

L'homme avait identifié 80 gendarmes et policiers et proférait des menaces à leur encontre. (Photo d'illustration)
L'homme avait identifié 80 gendarmes et policiers et proférait des menaces à leur encontre. (Photo d'illustration) © PASCAL PAVANI / AFP
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avec AFP
Le suspect avait identifié 80 policiers et gendarmes en effectuant des recherches en ligne. Il possédait leur nom, adresse personnelle et des photographies.

Un homme de 46 ans a été interpellé dans le Puy-de-Dôme pour menaces de mort à l'encontre des forces de l'ordre et écroué dimanche en raison de la révocation d'un sursis antérieur, a appris l'AFP lundi auprès du parquet.

Arrêté samedi à Mazoires, dans le Puy-de-Dôme, et présenté en comparution immédiate dès le lendemain, ce quadragénaire "au passé psychiatrique assez important, était en possession de plusieurs dizaines de noms, adresses personnelles et photographies de policiers et gendarmes", a précisé à l'AFP le procureur de la République de Clermont-Ferrand Éric Maillaud.

Déjà condamné pour des menaces de mort

Le suspect avait confié à une connaissance habitant à Bordeaux "vouer une haine contre les forces de l'ordre et avoir envie de tuer des policiers", a expliqué le procureur. Cette femme s'en est inquiétée auprès d'autres personnes et ces échanges ont abouti jeudi dernier à l'ouverture d'une enquête de la direction de la sécurité publique de Loire-Atlantique. Des vérifications en urgence ont été menées et le suspect a rapidement été localisé dans le Puy-de-Dôme. Le dossier a alors été transmis au parquet de Clermont-Ferrand.

"Face au profil inquiétant du suspect, qui a déjà effectué plusieurs séjours en hôpital psychiatrique, et au climat actuel vis-à-vis des forces de l'ordre, nous avons accéléré les choses pour éviter un drame", a souligné Éric Maillaud. Au domicile du quadragénaire a notamment été retrouvée "pas mal de littérature à l'idéologie nazie".

L'incarcération du suspect n'est pas liée directement à la procédure en cours mais due à la révocation d'un sursis antérieur de six mois d'emprisonnement, déjà pour des menaces de mort, à l'encontre cette fois d'un particulier. L'enquête, confiée à la section de recherche de la gendarmerie de Clermont-Ferrand, se poursuit afin de mieux cerner le profil idéologique et les intentions réelles du suspect.