Lucas, jeune collégien dans les Vosges, s'est suicidé samedi dernier, laissant ses proches dans l'incompréhension et le chagrin. 1:38
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Mélina Facchin
Une enquête préliminaire a été ouverte après le suicide d'un collégien de 13 ans dans les Vosges. Ses proches affirment qu'il était victime de harcèlement de la part de certains de ses camarades à cause de son homosexualité. À Golbey, les élèves et leurs parents restent abasourdis.

Il n'avait que treize ans. Lucas, un collégien de Golbey, dans les Vosges, s'est suicidé chez lui samedi dernier. Ses proches affirment qu'il était victime de harcèlement de la part de certains de ses camarades à cause de son homosexualité. Une enquête préliminaire a été ouverte pour le vérifier et savoir s'il y a bien un lien entre ces moqueries et le suicide de l'adolescent. Dans son collège, les élèves et leurs parents restent abasourdis, en témoigne le seul bouquet accroché à la grille d'entrée de l'établissement.

 

 

Une semaine après le suicide de Lucas, Lilou, dans la même classe que lui, a encore du mal à y croire. "On n'a rien vu. Personne n'a rien vu et on essaye de trouver des réponses aux questions. La question que tout le monde se pose, c'est pourquoi", interroge-t-elle dans un souffle.

Malgré des plaintes, "rien ne se passait"

La meilleure amie de Lucas, Anaïs, ne s'attendait pas non plus à ce qu'il passe à l'acte, mais explique qu'il était harcelé à cause de son homosexualité. "On le bousculait, on le traitait de pédales, de pédé. C'était inhumain. Il en avait parlé à la CPE et au principal. Mais d'après ce qu'il me disait, il n'y avait rien qui se passait", explique la jeune collégienne.

 

Des propos qui inquiètent beaucoup Jean-François, le père d'Anaïs et de ses deux sœurs, scolarisées ici. "Des fois j'ai ma petite dernière qui se fait frapper. On va se plaindre, mais bon, ça bouge pas. Moi, je vais contacter l'Académie. Elles vont toutes trois changer d'école. Elles resteront pas ici, c'est pas possible", confie-t-il.

L'enquête est toujours en cours pour vérifier les faits et voir si c'est bien cela qui a poussé Lucas au suicide. Mais aujourd'hui, l'heure est encore au deuil. Les obsèques du garçon auront lieu ce samedi après-midi à 17 heures.