Besançon : un salarié mis en examen pour tentative d'assassinat sur son patron

L'homme a été placé en détention provisoire dans l'attente de l'audience devant le juge des libertés et de la détention prévue le 30 août (photo d'illustration).
L'homme a été placé en détention provisoire dans l'attente de l'audience devant le juge des libertés et de la détention prévue le 30 août (photo d'illustration). © CHARLY TRIBALLEAU / AFP
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avec AFP
Mis à pied suite à un litige disciplinaire, le salarié a tiré sur son patron avec un fusil de chasse, le blessant grièvement au bras.

Le salarié d'une scierie de Haute-Saône interpellé pour avoir blessé par balle son directeur, sur fond de litige disciplinaire, a été mis en examen vendredi pour "tentative d'assassinat", a-t-on appris de source judiciaire. Il a été placé en détention provisoire dans l'attente de l'audience devant le juge des libertés et de la détention prévue le 30 août, a indiqué à l'AFP le parquet de Besançon qui a requis son incarcération.

Interpellation sans difficulté. Mercredi, l'homme de 45 ans a reçu de sa direction une mise à pied de trois jours en raison d'un litige disciplinaire - il aurait parlé brutalement à une cliente et n'aurait pas respecté un temps de pause -, selon les premiers éléments de l'enquête. Le salarié est alors parti de l'entreprise, furieux, revenant quelques minutes plus tard avec un fusil de chasse. Il a tiré sur son directeur, âgé de 44 ans, le touchant grièvement au bras. Empêché par d'autres salariés de poursuivre la victime, il est rentré à son domicile où les gendarmes l'ont interpellé sans difficulté, a précisé le parquet.

Employé dans la scierie de Velesme-Échevanne depuis une vingtaine d'années, cet homme illettré qui a passé la majeure partie de sa vie professionnelle dans cette entreprise de 23 salariés aurait mal supporté sa mise à pied. Lors de son audition, le suspect a dit qu'il voulait "faire peur" à son directeur, mais pas le tuer. D'après le parquet, cet homme lunatique et impulsif avait déjà été violent sur son lieu de travail, mais ces incidents n'avaient pas donné lieu à des suites judiciaires.