Bayonne : enquête de flagrance ouverte contre cinq manifestants

Catherine Séguin, sous-préfète de Bayonne.
Catherine Séguin, sous-préfète de Bayonne. © AFP
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avec AFP
Selon des sources judiciaires et policières, cinq manifestants contre la loi Travail sont entrés à l'intérieur du jardin privé de la sous-préfète de Bayonne.

Une enquête de flagrance a été ouverte jeudi pour "violation de la propriété privée et atteinte à la représentation de l'État" à l'encontre de cinq manifestants contre la loi Travail qui ont pénétré dans le domicile privé de la sous-préfète de Bayonne, a indiqué le Parquet de la ville. Selon des sources judiciaires et policières, cinq manifestants sont entrés vers 9h30 à l'intérieur du jardin privé de la sous-préfète, Catherine Séguin, afin d'ouvrir les portes closes de la sous-préfecture à d'autres manifestants.

"La victime, c'est moi". Interpellés par la police, les cinq manifestants ont été placés en garde-à-vue jusqu'à 13h30. Ils ont ensuite dénoncé "un passage à tabac" d'un des leurs "par la police". Des accusations que Catherine Séguin dément formellement : "La victime c'est moi, il ne s'agit pas d'inverser les rôles", a-t-elle indiqué. "La manifestation s'est déroulée de manière pacifique, ces personnes ont décidé de s'en extraire et ils ont pris l'initiative de passer par la partie privée de la sous-préfecture", a-t-elle ajouté. Selon la sous-préfète, "il y a atteinte à la vie privée ainsi qu'à la personne morale et publique que je représente".

"Un délit". Le dirigeant du mouvement écologiste Bizi, Txetx Etcheverry, celui des cinq manifestants qui affirme avoir subi "un passage à tabac", a indiqué ne pas avoir porté plainte, "pour le moment". Le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Pierre-André Durand, dans un communiqué, a condamné fermement "l'intrusion de cinq manifestants" rappelant qu'il s'agit "d'un délit".