Attentat déjoué : les suspects ont commencé à parler

© SYLVAIN THOMAS / AFP
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Salomé Legrand, édité par A.H. , modifié à
Les quatre suspects interpellés vendredi matin sont toujours en garde à vue, samedi, après le projet d'attentat déjoué à Paris.

Ce sont leurs premières confessions, après 24 heures de garde à vue. Selon les informations d'Europe 1, les quatre personnes interpellées vendredi matin dans la région de Montpellier, et suspectées de fomenter un attentat imminent à Paris, ont commencé à répondre aux questions des enquêteurs. Parmi elles, un couple formé d'un jeune homme de 20 ans et d'une adolescente de 16 ans. 

Le jeune homme voulait mourir en kamikaze. On sait désormais que cela faisait plusieurs mois que le jeune couple se fréquentait et qu’il projetait de se marier prochainement. Le garçon, Thomas, âgé de 20 ans, converti à l’islam, était arrivé à Montpellier depuis les Ardennes il y a quelques semaines. Brouillé avec sa famille, sans emploi et sans logement, il avait rejoint sa petite-amie rencontrée sur Internet dans le Sud. Elle l'avait alors hébergé en secret dans la cave de l'appartement familial à Montpellier, avant qu'une connaissance n'accepte de lui offrir l'hospitalité il y a quelques jours. Une fois le mariage consommé, le jeune homme avait prévu de mourir en kamikaze, sur un site touriste parisien, tandis que sa jeune épouse se rendrait en Syrie, où elle imaginait être prise en charge en tant que veuve de martyre.

Le rôle de meneur du plus âgé. On sait par ailleurs que le plus âgé des quatre suspects était une sorte de tuteur pour le groupe. Il les aurait inspirés et poussés à préparer cette action terroriste. Cet homme de 33 ans devait également fournir un passeport à l’adolescente.

Mais quelle était la date de l’attentat ? Comment les suspects comptaient-ils s’y prendre avec l’explosif artisanal très puissant qu’ils avaient commencé à fabriquer ? Les enquêteurs ont encore trois jours pour obtenir des réponses des apprentis terroristes.