Agressions sexuelles sur des scouts : nouvelles plaintes visant le cardinal Barbarin

Le cardinal Philippe Barbarin.
Le cardinal Philippe Barbarin. © AFP
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G.P. avec AFP , modifié à
Deux victimes d'un prêtre pédophile reprochent aux autorités religieuses leur silence face à ces agressions sexuelles commises il y a plus de 25 ans.

De nouvelles plaintes visant des responsables catholiques, dont le cardinal Barbarin, ont été déposées à Lyon par deux victimes d'un prêtre pédophile. Elles reprochent aux autorités religieuses leur silence face à ces agressions sexuelles commises il y a plus de 25 ans, a-t-on appris vendredi de sources proches du dossier.

Quatre responsables diocésains visés. Ces plaintes pour "non-dénonciation" d'atteintes sexuelles sur mineur de moins de 15 ans et "mise en péril de la vie d'autrui" ont été déposées lundi et vendredi par deux hommes, qui sont également plaignants dans le premier volet de cette affaire qui secoue le diocèse de Lyon. L'une vise quatre responsables diocésains dont le cardinal Philippe Barbarin, l'autre ces mêmes personnes mais aussi le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et son secrétaire.

Première plainte déposée le 4 mars. Le parquet de Lyon a d'ores et déjà ordonné une enquête préliminaire pour faire la lumière sur ces accusations de non-dénonciation après qu'une première plainte a été déposée le 4 mars. Ces plaignants affirment avoir été agressés sexuellement dans les années 1980 et au début des années 90 par un prêtre qui encadrait un groupe de scouts dans l'ouest lyonnais. Réunies dans une association, des victimes fustigent "l'omerta" dont a bénéficié le prêtre qui, en dépit d'un signalement en 1991 reconnu par le diocèse, a pu poursuivre sa carrière au contact d'enfants jusqu'en août 2015.

Le cardinal qui a dit avoir été mis au courant des agissements de ce religieux en 2007-2008, dans un entretien au quotidien La Croix le 11 février, a pour l'heure exclu de démissionner et exprimé sa compassion à l'égard des victimes, dans un entretien paru mercredi dans le Parisien.