Affaire Estelle Mouzin : les aveux de Fourniret, "début d’une véritable enquête"

"Je pense que ce que dit Michel Fourniret peut être tenu pour sérieux", affirme l'avocate de l'ex-femme du tueur en série.
"Je pense que ce que dit Michel Fourniret peut être tenu pour sérieux", affirme l'avocate de l'ex-femme du tueur en série. © AFP
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Guillaume Biet, édité par Romane Lizée
L'affaire de la disparition de la petite Estelle Mouzin, âgée de 9 ans au moment de sa disparition en janvier 2003, prend un tournant déterminant avec les aveux de Michel Fourniret, le tueur en série surnommé "l'Ogre des Ardennes". Toutefois cette étape ne marque que le début de l'enquête, rappelle l'avocat de son ex-femme, Monique Olivier.

Dix-sept ans après, Michel Fourniret est passé aux aveux. Le tueur en série a reconnu avoir tué Estelle Mouzin, la petite fille alors âgée de 9 ans au moment de sa disparition en janvier 2003. Le parquet de Paris a confirmé samedi l’information qu’Europe 1 avait révélée dès vendredi soir. Peut-on considérer pour autant que cette enquête est résolue ?

"Ce que dit Michel Fourniret peut être tenu pour sérieux"

"Ce n’est plus une piste mais le début d’une véritable enquête", affirme au micro d’Europe 1 l’avocat de Monique Olivier, l’ex-femme de l’assassin. "Au stade où on en est et vu les déclarations antérieures de Monique Olivier, je pense que ce que dit Michel Fourniret peut être tenu pour sérieux." L’ex-épouse de Michel Fourniret dément en effet depuis le début l’alibi avancé par son mari, qui soutenait être au téléphone au moment de la disparition de la petite Estelle Mouzin.

Les aveux de Michel Fourniret à la juge sont, certes, essentiels et majeurs dans cette affaire mais il reste encore énormément d'investigations à mener par la magistrate et les enquêteurs. Ces derniers vont devoir vérifier, recouper certaines déclarations du tueur en série et les confronter aux éléments matériels du dossier. Il faudrait aussi et surtout que "l'Ogre des Ardennes" soit capable de leur indiquer où se trouve le corps de la fillette qu'il reconnaît maintenant avoir tuée.