Viol : une vidéo disculpe les policiers ?

Cette vidéo, d'une vingtaine de minutes prise grâce à un téléphone portable, montre les ébats entre cette jeune femme de 24 ans et les policiers.
Cette vidéo, d'une vingtaine de minutes prise grâce à un téléphone portable, montre les ébats entre cette jeune femme de 24 ans et les policiers. © MAX PPP
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avec Jean-Luc Boujon , modifié à
Les avocats d'un des deux policiers lyonnais ont transmis un nouvel élément au juge d'instruction.

Une nouvelle pièce pourrait bouleverser l'issue de cette affaire de viol. Les avocats d'un des deux policiers lyonnais, mis en examen et écroués vendredi dernier, ont annoncé remettre jeudi à la justice une vidéo montrant, selon eux, une relation sexuelle consentie. Ils comptent s'appuyer sur ce document pour demander la remise en liberté de leur client.

Les faits, révélés par la famille de la victime, remontent au mois de juin 2011. "Les deux fonctionnaires de police ont contrôlé sur la voie publique une jeune femme qui se livrait occasionnellement à la prostitution et auraient exercé des contraintes à l'égard de cette personne pour se faire consentir des relations sexuelles", avait déclaré le 2 juin dernier une source proche de l'enquête.

Une vidéo sur le disque dur externe

Cette vidéo, d'une vingtaine de minutes prise grâce à un téléphone portable, montre les ébats entre cette jeune femme de 24 ans et les policiers. Le document a été retrouvé par la compagne du policier sur un disque dur externe qui était caché entre deux livres. Choquée par le contenu mais consciente que cela pouvait faire basculer l'instruction, elle aurait décidé de la montrer aux avocats.

Un nouvel élément qui pourrait donner du crédit à la thèse des policiers selon laquelle la jeune femme était consentante.

Elle est "actrice" de la relation

"La vidéo, élément objectif, montre qu'il n'y a eu aucune espèce de contrainte et que la relation était tarifée", d'après Me Laurent Bohé, un des avocats. Jeudi en fin de matinée, il a remis avec Me Philippe Bontems, qui assure également la défense du policier vidéaste, le film au juge d'instruction.

"Sans déflorer le secret de l'instruction, on peut dire que cette vidéo démontre que la soi-disant victime est actrice de la relation. Elle ne la subit pas. Ils se sont connus à l'occasion de leur activité professionnelle. Après, ils sont allés la voir en dehors de leur service avec une relation tarifée. Donc il faut bien distinguer leur qualité de client, de leur qualité de fonctionnaire. Ça n'a rien à voir", a expliqué jeudi sur Europe 1, Me Bontems. 

Les avocats espèrent que cette vidéo fera avancer la remise en liberté de leur client.