Vigipirate : les Alpes-Maritimes passent au niveau "alerte attentat"

© AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
SUR LE PIED DE GUERRE - Manuel Valls a annoncé mercredi que les Alpes-Maritimes passaient en "alerte attentat" après l’agression subie par trois militaires à Nice.

L’info. Les autorités étaient déjà en alerte depuis les attentats qui ont frappé la France en janvier. Autant dire que l’agression à l’arme blanche subie par trois militaires à Nice, alors qu’ils étaient en faction devant les locaux d’une radio juive mardi, a fait monter la tension d’un cran. C’est la raison pour laquelle Manuel Valls a décrété mercredi devant l'Assemblée Nationale que tout le département des Alpes-Maritimes passerait désormais au niveau "alerte attentat", soit le niveau de danger le plus élevé du plan Vigipirate (déjà appliqué en Île-de-France) : "Au vu de la situation particulière que la ville de Nice vient de connaître, je viens de décider, comme en Ile-de-France depuis quatre semaines déjà, de passer dans les Alpes-Maritimes le plan Vigipirate au niveau alerte attentat, parce qu'il faut que tous les moyens soient mis en place." Le député-maire UMP de Nice, Christian Estrosi, avait réclamé cette mesure pour sa ville le 19 janvier.

>>> Comme tout le territoire français, les Alpes-Maritimes faisaient déjà l’objet d’un plan vigipirate "renforcé". A quels changements faut-il s’attendre avec le passage en "alerte attentat" ?

>> LIRE AUSSI - Qui est Moussa Coulibaly, l’agresseur des militaires niçois ?

En vigilance "renforcée". Dans ce cas, les autorités se concentrent principalement sur la surveillance dans les transports publics, sur la protection des bâtiments institutionnels. Elles contrôlent aussi activement les lieux publics les plus fréquentés (places, avenues, boulevards) et font des contrôles plus resserrés aux frontières. Ce dispositif s’applique quand le gouvernement constate une "augmentation ponctuelle de la menace terroriste" et s’étend sur une durée limitée.

>> LIRE AUSSI - 90% des Français réclament plus de sécurité après les attentats

En "alerte attentat". Dans cette configuration, les forces de sécurité se mettent en état d’alerte maximale face à "l’imminence" d’un acte terroriste. Ce dispositif est forcément limité dans le temps. A ce moment-là, des cellules de crise sont activées dans les ministères ou les préfectures concernées, les pompiers, ambulanciers et policiers sont mis en alerte. Les militaires, eux, contribuent à la surveillance des lieux publics et les contrôles d’identités se multiplient. Dernière mesure de précaution, le stationnement est interdit aux abords des écoles et autres établissements scolaires.