Une deuxième nuit en garde à vue pour Tron

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avec Guillaume Biet et AFP , modifié à
Accusé d’agressions sexuelles et de viols, l’ancien ministre doit être confronté à deux plaignantes.

Georges Tron,a passé une deuxième nuit en garde à vue, après la prolongation décidée mardi par le parquet d'Evry. Alors que des confrontations avec les plaignantes sont prévues mercredi, l'ancien ministre de la Fonction publique conteste avec force devant les enquêteurs les accusations portées contre lui.

George Tron avait été placé en garde à vue lundi après-midi par la police judiciaire de Versailles. La justice s’intéresse à l’ancien membre du gouvernement après les plaintes pour viols et agressions sexuelles déposées par deux ex-employées municipales de Draveil. Les faits qui lui sont reprochés auraient eu lieu entre 2007 et 2010.

"La garde à vue n'a rien de péjoratif"

La mise en garde à vue de Georges Tron "est une opportunité formidable", a commenté au micro d'Europe 1 son avocat Me Olivier Schnerb. "La garde à vue n'a rien de péjoratif, c'est la mise en oeuvre des droits de la défense", a-t-il ajouté.

Le maire de Draveil, dans l’Essonne, n’est pas le seul visé par les enquêteurs, puisque la maire adjointe à la culture, Brigitte Gruel,reste aussi placée en garde à vue. En revanche, une troisième personne qui était aussi entendue, une autre collaboratrice de Georges Tron, a été remise en liberté mardi après-midi.

D’anciennes employées l’accusent de viol

Les anciennes employées municipales accusent Georges Tron de "gestes déplacés", dans la foulée de leur embauche. Le maire de Draveil, sous couvert de faire de la réflexologie, leur aurait prodigué des massages des pieds qui auraient dégénéré en agressions sexuelles.

Les plaignantes accusent aussi la maire adjointe à la culture, qui aurait assisté Georges Tron lors des séances improvisées de "réflexologie plantaire", une pratique qui consiste à soigner le corps en agissant sur les pieds. En outre, une troisième accusatrice s'est manifestée quelques jours seulement après le dépôt, très médiatique, des premières plaintes. Elle n'a pas porté plainte car les faits sont prescrits mais devrait être confrontée à l'ancien ministre.

L’ancien secrétaire d’Etat avait dû démissionner le 29 mai, après que les accusations de viols ont été rendues publiques. En présentant sa démission, Georges Tron s'était défendu de tout comportement répréhensible et estimé que ses deux anciennes collaboratrices de sa mairie proféraient des accusations "vindicatives", ajoutant qu'il était victime d'une vengeance orchestrée par des personnalités du Front national.