Trafic de métaux : 3.000 tonnes écoulées

Ces arrestations ont été rendues possible après examen de leurs comptes bancaires.
Ces arrestations ont été rendues possible après examen de leurs comptes bancaires. © MAXPPP
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avec Guillaume Biet , modifié à
Ces revendeurs du Loir-et-Cher ont perçu un million d'euros en cumulant des prestations sociales.

Les gendarmes du Loir-et-Cher ont procédé à un vaste coup de filet, mercredi, dans le cadre de l'opération "Métaux 41". Une trentaine de personnes, soupçonnées d'avoir vécu illégalement de la revente de métaux à grande échelle mais aussi de fraude aux prestations sociales, ont été interpellées.

80.000 transactions au crible

Les investigations, remontant jusqu'à 2009, ont permis aux enquêteurs de découvrir que près de 3.000 tonnes de métaux ont été revendues sans aucune déclaration aux impôts pour un montant de près de 600.000 euros.

Selon le colonel Jean-François Valynseele, le commandant du groupement de gendarmerie du Loir-et-Cher, ces arrestations ont été rendues possible après examen de leurs comptes bancaires : "à partir de la lecture des livres de police des revendeurs de métaux du Loir-et-Cher, nous avons enregistré 80.000 opérations de transactions. Nous avons analysé ces opérations. Nous avons pu identifier 26 personnes qui revendaient régulièrement des métaux en très grande quantité : près de 3.000 tonnes ", explique-t-il au micro d'Europe 1. La provenance des métaux n'a pas encore été établie.

Une fraude aux prestations sociales de 600.000 euros

En parallèle, les gendarmes ont découvert que ces revendeurs percevaient aussi des prestations sociales "pour un ensemble qui s'élevait à 600.000 euros, n'ayant pas de travail déclaré ", ajoute le colonel Valynseele.

En additionnant la revente et la fraude, le montant total s'élève à plus d'un millions d'euros de bénéfices. Selon le journal La Nouvelle République, ces personnes ont reçu des convocations pour une audience correctionnelle  pour la fin du mois de février. Elles encourent des peines de cinq ans d'emprisonnement et de 375.000 euros d'amende pour les fraudes aux prestations sociales et de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende pour travail dissimulé.