Tapie : Lagarde a rendez-vous avec la justice

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A. Wemaere, avec AFP , modifié à
C'est ce qu'a confirmé l'avocat de l'ex-ministre  jeudi. "Rien de nouveau sous le soleil", selon elle.

L'info. L'ancienne ministre des Finances de Nicolas Sarkozy, actuellement directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), est convoquée "fin mai" devant la Cour de justice de la République (CJR), a annoncé jeudi son avocat, confirmant  une information de Mediapart.Selon le site, l'audition aura lieu le 23 mai.

"L'occasion d'apporter des explications". Me Yves Repiquet, l'avocat de la ministre, "confirme que, comme cela était attendu depuis plusieurs mois, cette commission a souhaité entendre Madame Lagarde. Une audition aura lieu à la fin du mois de mai". "Madame Lagarde aura ainsi enfin l'occasion d'apporter pour la première fois à la Commission les explications et précisions qui l'exonèrent de toute responsabilité pénale", ajoute l'avocat.

"Rien de nouveau sous le soleil". Christine Lagarde a réagi jeudi après-midi après l'annonce de sa convocation. "Il n'y a rien de nouveau sous le soleil (...). Cela ne change rien à ma détermination, à ma concentration et à mon enthousiasme" dans l'exercice de ses fonctions à la tête du Fonds monétaire international, a-t-elle déclaré. "Depuis 2011, je savais très bien que je serais entendue par la commission d'instruction de la Cour de justice de la République", a-t-elle ajouté. L'ancienne ministre assure même avoir "hâte" de répondre à la justice et être "très contente de voyager à Paris pour quelques jours".

Une mise en examen "inéluctable"? Christine Lagarde est visée par une enquête pour "complicité de faux" et "complicité de détournement de fonds publics" dans l'affaire Tapie sur le règlement du contentieux opposant ce dernier à l'Etat sur la revente d'Adidas par le Crédit Lyonnais, en 1993. Selon Mediapart, la mise en examen de l'ex-ministre de l'Economie de Sarkozy paraît "inéluctable".

La ministre Lagarde a-t-elle favorisé Tapie ? En 2007, alors ministre de l'Economie, Christine Lagarde a choisi de solder par un arbitrage privé ce litige judiciaire. Le 20 mars, des perquisitions ont eu lieu au siège du FMI dans le cadre de cette affaire. La directrice du FMI a démenti toute malversation et a exclu de démissionner.

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