Roissy : "Facile d’aller sur les pistes"

La sécurité de l'aéroport de Roissy est questionnée après l'intrusion d'un homme sur le tarmac.
La sécurité de l'aéroport de Roissy est questionnée après l'intrusion d'un homme sur le tarmac. © MAXPPP
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avec Alain Acco , modifié à
Un employé dénonce le manque de sécurité du site après une intrusion sur le tarmac.

Au lendemain de l’intrusion d’un homme sur le tarmac de l'aéroport de Roissy, la sécurité du site est questionnée. Comment un homme a-t-il pu quasiment monter dans un avion et semer la panique ?

"Ça fait peur"

"Je ne suis absolument pas surpris", répond un employé de l’aéroport à Europe 1 sous couvert d’anonymat. "Il est facile de pénétrer sur les pistes et de s’approcher des avions, et même d’y pénétrer. Pour protéger le tarmac, il n’y a que des grillages qui font 2 ou 3 mètres maximum. Une personne peut assez facilement les escalader, ou si elle est outillée, percer une entrée et se faufiler à l’intérieur."

Ecoutez cet employé :

Pas de quoi rassurer l’employé. "Ça fait peur. Là, il s’agit d’un déséquilibré. Mais si une personne a décidé de faire un attentat kamikaze et de se faire sauter avec les avions, c’est assez facile."

"Pas de progrès depuis 2001"

L’homme dénonce un manque de sécurité, alors même que les aéroports ont l’image de forteresses imprenables depuis les mesures drastiques prises après les attentats du 11-Septembre. "Depuis 2001, on voit que la sécurité a énormément augmenté sur l’aéroport. Pour les employés, pour pénétrer sur le terrain, on a des sas où on doit donner nos empreintes digitales, on est fouillés", admet encore l’employé. "Mais la sécurité des avions et du tarmac n’a pas vraiment progressé depuis 2001."

Et l’employé d’accuser les forces de l’ordre. "Les gendarmes passent de temps en temps, mais ils sont plus préoccupés par la sécurité routière que par les problèmes de terrorisme."

"La gendarmerie de l’air assure une mission de sécurité routière sur les tarmacs", a admis le secrétaire d’Etat aux transports Dominique Bussereau dimanche sur Europe 1. "Mais elle exerce aussi son métier de protection du site."