Randonneurs disparus : l'espoir s'amenuise

Les recherches sont compliquées par les conditions météorologiques
Les recherches sont compliquées par les conditions météorologiques © MaxPPP
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avec Benjamin Peter et AFP , modifié à
Les secouristes poursuivent les recherches, trois jours après leur disparition dans les Pyrénées.

Les recherches ont repris vendredi pour tenter de retrouver les deux randonneurs partis mardi matin en promenade près de Bagnères-de-Luchon, en Haute-Garonne, dans les Pyrénées. Ils sont, depuis, portés disparus, alors que cette partie du massif est soumise à un fort risque d'avalanches, selon Météo France.

Un équipement inapproprié

Plus le temps passe, moins il reste d'espoir de retrouver vivants ces deux randonneurs, partis pour une course de quelques heures en raquettes avec un équipement "léger", qui n'était pas prévu pour affronter la tempête ou passer la nuit dans la montagne, estime-t-on du côté des gendarmes. Les deux hommes, âgés de 34 et 40 ans, n'étaient, en effet, chaussés que de raquettes et de baskets quand ils sont partis sous un beau soleil mardi. Mais entre temps, la météo a changé et 80 cm de neige sont tombés sur les sommets.

"Météo France avait prévenu mais je pense que ces gens là n'avaient pas consulté le bulletin. Et partir en baskets dans une zone montagneuse qui atteint 2.300 m par beau temps avec ces conditions météo, c'est impossible", a estimé l'adjudant-chef Michel Castillon au micro d'Europe 1.

"Une vallée coupe-gorge"

Jeudi, les recherches avaient mobilisé un hélicoptère et une vingtaine de gendarmes, contre dix mercredi. L'appareil a déposé une équipe sur les hauteurs notamment pour visiter une cabane où les deux hommes auraient pu s'abriter. "Malheureusement les randonneurs ne s'y trouvaient pas et les gendarmes n'y ont pas trouvé de trace de leur passage", a-t-on appris auprès du commandant adjoint du PGHM, l'adjudant-chef Michel Castillon.

Les gendarmes privilégient pour l'instant les recherches en hélicoptère. Une équipe reste également en position sur les hauteurs, tandis que les autres secouristes à pied sont pour l'instant en réserve, le risque d'avalanche incitant à ne pas les aventurer en aveugle dans les vallons très encaissés et surchargés de neige.