Nantes : un scénario machiavélique se dessine

Les bâches noires ont été retirées devant la maison de la famille Dupont de Ligonnés, à Nantes.
Les bâches noires ont été retirées devant la maison de la famille Dupont de Ligonnés, à Nantes. © MAXPPP
  • Copié
avec Pierre-Baptiste Vanzini , modifié à
La disparition de la famille Dupont de Ligonnès semble être le résultat d’un plan soigné.

Le scénario se précise, dans l’affaire de la tuerie de la famille Dupont de Ligonnés à Nantes. L’assassinat méthodique de la mère et des quatre enfants, ainsi que la disparition du père, semblent faire partie d’un même plan, minutieusement planifié.

Selon toute vraisemblance, les SMS envoyés après le 3 ou le 4 avril par les téléphones portables des enfants n’ont ainsi pas été écrits par eux mais par une tierce personne. Il y a aussi ces lettres envoyées tous azimuts pour annoncer un départ à l’étranger, quelques jours après la disparition.

"Quelques jours après on a reçu une lettre"

Christophe employait Arthur Dupont de Ligonnès, 16 ans, dans sa pizzeria. Mais l’adolescent n’était jamais venu chercher sa paye de mars. "On s’est posé des questions", reconnaît Christophe à Europe 1. "On a essayé de contacter sa petite amie, qui elle n’avait pas non plus de réponse. Et quelques jours après, on a reçu une lettre comme quoi il devait déménager en Australie pour suivre son père. C’était une lettre signée de lui, une lettre manuscrite."

A quelques centaines de mètres du restaurant, la maison de la famille n’est plus masquée par des bâches noires. La police judiciaire a fini son travail. Des bouquets de fleurs, des bougies, une peluche sont déposés par des anonymes devant la maison. Une main d’enfant a tracé quelques mots hésitants sur une feuille de papier. "Reposez en paix. On vous aime."