Lille : "on l'a tuée gratuitement" (E1)

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et Jessica Jouve , modifié à

Yves Vasseur, le père de Sabrina, la jeune femme tuée lors de la fusillade dans une discothèque de Lille le week-end dernier, a confié son indignation au micro d'Europe 1. Selon lui, sa fille "est décédée gratuitement".

"On l'a tuée gratuitement, alors qu'elle ne demandait rien, elle n'était pas en cause dans ce différend à l'entrée du 'Theatro'", confie le père de Sabrina. Les faits se sont produits vers 3 heures du matin, rue Gambetta, à 100m de la place de la République. Furieux d'avoir été éconduit de la discothèque spécialisée en RnB, un client est revenu devant l'établissement pour ouvrir le feu avec une arme de type kalachnikov.

L'employée de la discothèque, qui se trouvait devant l'établissement, a été victime d'une balle perdue. Une autre personne, un jeune homme de 26 ans a également été tué. "Sabrina était une jeune fille qui était pleine de vitalité, pleine de projets, toujours positive, toujours allant de l'avant. Nous sommes très abattus. On n'est jamais prêt au décès de son enfant, surtout dans de telles circonstances", s'émeut le père de la victime.

"Nous avons beaucoup de questions : comment peut-on détenir des armes de guerre ? Puisque c'est une kalachnikov. Comment il se les procure ? On a également le sentiment que c'était prémédité, que c'est par vengeance, qu'il a voulu marquer son indignation d'être refoulé, mais en tuant des innocents", s'indigne le père de Sabrina.