La SNCF victime de vols de métaux

Des perquisitions sont en cours dans des camps de gens du voyage dans deux départements.
Des perquisitions sont en cours dans des camps de gens du voyage dans deux départements. © MAXPPP
  • Copié
avec Pierre de Cossette , modifié à
INFO E1 - Le préjudice s'élèverait à 700.000 euros. Neuf personnes ont été interpellées.

Un très important vol de cuivre a eu lieu à la mi-janvier dans un entrepôt SNCF du Val-de-Marne, d'après les informations recueillies par Europe1. Ainsi, 43 bobines de cuivre, de deux tonnes chacune, ont été dérobées à Ivry-sur-Seine. Après avoir passé en force trois portails, les cambrioleurs ont fait rentrer plusieurs semi-remorques. Ils ont alors chargé leur butin à l'aide de Fenwick, des petits véhicules monte-charge. Le préjudice pour la compagnie s'élèverait à 700.000 euros.

Le cuivre peut se revendre jusqu'à 4.000 euros la tonne. Ce qui permet aux fondeurs peu scrupuleux de réaliser 40% d'économie par rapport aux prix du marché. De son côté, la SNCF a fait le choix de ne plus engager de personnel de sécurité sur ces sites pour éviter les drames liés à ce type d'attaque. La compagnie mise plutôt sur la technologie, notamment des puces électroniques qui devraient bientôt permettre de localiser les câbles.

"Délinquants multicartes"

Les gendarmes travaillaient déjà sur un réseau de malfaiteurs qui sévit dans le Sud de l'île de France - Essonne, Seine-et-Marne, Yvelines - ainsi que dans deux départements limitrophes, le Loiret et l'Eure-et-Loir. Il s'agirait de "délinquants multicartes", selon les termes des enquêteurs. Vols de voiture, cambriolages, attaques de bureaux de tabacs à la voiture bélier... et le plus lucratif : les métaux. En quatre mois de travail, ils sont parvenus à attribuer à cette bande une quarantaine d'affaires.

Des gens du voyage interpellés

Samedi matin, neuf personnes, soupçonnées d'une quarantaine de vols, ont été interpellées dans six camps de gens du voyage autour d'Evry. Suspectées d'association de malfaiteurs, elles ont été placées en garde à vue. Cette dernière pourrait durer jusqu'à 96 heures si le magistrat retient la qualification de bande organisée. Les malfaiteurs présumés étaient toujours entendus samedi en fin de journée.

Pas moins de 150 gendarmes ont été mobilisés pour cette opération dont une vingtaine d'enquêteurs de Paris avec un escadron de Maison-Alfort, dans le Val-de-Marne, 30 gendarmes du groupement de l'Essonne et 15 militaires de Versailles, et quatre équipes cynophiles.