Karachi : la riposte de Balladur

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L’ex-Premier ministre a choisi de répondre aux accusations dans une tribune diffusée dès lundi.

C’est un droit de réponse en cinq points qu’a rédigé Edouard Balladur. Mis en accusation par des documents révélés par Libération et Mediapart lundi matin dans l’enquête sur l’attentat de Karachi en 2002, l’ancien Premier ministre a choisi de riposter très rapidement. Sa tribune, disponible dès lundi à la mi-journée sur lefigaro.fr, sera publiée mardi matin dans Le Figaro.

Par ailleurs, Edouard Balladur a demandé lundi à être entendu par la mission d'information parlementaire sur l'attentat de Karachi en 2002. "Il a lui-même demandé à être entendu", a déclaré le député UMP Yves Fromion, qui n'a cependant pas indiqué à quelle date l'ancien Premier ministre (1993-1995) serait auditionné.

"Je m'en tiens à ce dont je suis certain"

"Dans cette présentation des choses rien ne correspond à la vérité, rien n'est étayé par les faits", explique Edouard Balladur pour démentir l’ensemble des accusations. "Je m'en tiens à ce dont je suis certain : je n'ai pris en tant que Premier Ministre aucune décision d'octroi de commissions ; les comptes de ma campagne présidentielle ont été validés sans réserve, il y a quinze ans, par le Conseil constitutionnel", ajoute-t-il.

Libération met notamment en avant un versement de 10 millions de francs (1,5 millions d'euros), qui aurait été fait en faveur de l’association qui gérait la campagne présidentielle d’Edouard Balladur. Et qui serait lié au versement d’une rétrocommission lors d’un contrat de vente d’armes entre la France et le Pakistan.

Des réponses et des questions

"J'ai eu recours à l'ensemble des moyens légaux dont je disposais : emprunt pour une grande partie, contribution de certains partis politiques qui appuyaient ma candidature et, évidemment le concours financier de tous ceux, militants et électeurs, qui ont soutenu ma campagne électorale par voie de souscription et aussi par dons directs (…). Tout cela en parfaite transparence", assure Edouard Balladur.

L’ex-Premier ministre fait au passage état de ses propres interrogations : "si véritablement l'attentat de 2002 est dû à la suppression du versement de commissions en 1996, comment expliquer que les mesures de rétorsion qui auraient été prises par leurs bénéficiaires soient intervenues six ans après ?". Libération parle pour sa part d’une deuxième "coupe" dans les versements réalisée elle en 2001. Quelques mois avant l’attentat.