"Je ne revis pas une seconde affaire"

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avec Sébastient Ruffet , modifié à
- Nathalie Gettliffe se défend. Le père de ses derniers enfants l'accuse d'enlèvement.

Non, Nathalie Gettlife l’assure, elle n’a pas enlevé ses enfants. Contrairement à ce qu’annonce le père de ses deux derniers enfants, Francis Gruzelle, qui a porté plainte. La Franco-Canadienne avait fait la Une de l'actualité en 2006 lorsqu'elle a été condamnée par la justice canadienne à 16 mois de prison et 3 ans de mise à l'épreuve pour l'enlèvement de ses premiers enfants nés de son mariage avec le Canadien Scott Grant. Un rapt qu'elle justifiait, à l'époque, en raison de l’appartenance de leur père à l'Eglise internationale du Christ, un mouvement considéré comme sectaire en France, mais légal au Canada.

Dans le cadre de cette nouvelle affaire, Nathalie Gettlife assure aujourd'hui avoir été victime de violences et de menaces de mort de la part de son ancien compagnon. "J’avais emmené les enfants voir leur père. Monsieur s’est mis à me taper dessus. Je suis allée alors aux urgences faire constater les coups et blessures et j’ai porté plainte suite à ça", a expliqué la mère de famille au micro d’Europe 1. Elle a ensuite affirmé avoir le soutien du procureur de la République de Privas : il "m’a encouragée à fuir parce que j’avais des menaces de morts de la part de monsieur Gruzelle [le père de ses deux derniers enfants] et qu’il possède des armes".

Ses explications au micro d'Europe 1 :

"On ne peut pas parler d’enlèvement"

"Je ne vois pas pourquoi le procureur de Privas suivrait la plainte de monsieur Gruzelle pour enlèvement alors qu’il m’a demandé de partir de la juridiction", a plaidé Nathalie Gettliffe. "J’ai même un document où il dit qu’il m’autorise à faire scolariser les enfants sur Strasbourg et à ce qui vivent avec moi. Quand on donne son accord, on peut difficilement dire qu’il y a eu enlèvement", ajoute-t-elle.

Mais la version de son ancien compagnon est toute autre. "Elle profère les mêmes accusations contre moi qu'elle proférait contre Scott Grant, la secte en moins", assure Francis Gruzelle. "Je suis très très inquiet sur les conséquences psychologiques liées à ses dix mois d'incarcération au Canada, qui n'ont jamais été soignés", a-t-elle ajouté.

Alors qu’elle a déjà été mise en cause par la justice canadienne, Nathalie Gettliffe assure ne pas avoir "l’impression de revivre une seconde affaire, parce que de toutes façons je ne suis pas en prison, je ne suis pas enceinte, il n’y a pas de secte en face et il n’y a pas de Canada en face". Enfin, a-t-elle justifié, "il y a des milliers de couples qui se séparent et il y a des milliers de femmes qui se font battre".