Il aurait tué et brûlé sa femme

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Des restes calcinés auraient été retrouvés dans du béton dans une maison à Châtellier.

Un Anglais de 55 ans est soupçonné d'avoir tué et brûlé le corps de sa femme à Fougères, relate lundi le quotidien régional Ouest-France .

 

Une dispute qui tourne mal

Le suspect est en garde à vue depuis samedi à la gendarmerie de Fougères. Installé depuis une douzaine d'années en Bretagne, l'homme est soupçonné d'avoir tué accidentellement sa femme puis d'avoir brûlé son corps et mélangé les cendres à du ciment .

Selon les premiers éléments de l'enquête, les époux ont eu "une dispute violente alors qu'ils étaient tous deux alcoolisés", au cours de laquelle la femme serait décédée, dans la nuit de vendredi à samedi, a déclaré Catherine Denis, adjointe au procureur de Rennes.

Il érige un mausolée

 

L'homme, âgé de 55 ans et originaire de Manchester, a expliqué avoir ensuite entrepris "de brûler le corps" de sa femme de 49 ans à l'extérieur de la demeure et "avoir mis les cendres dans du ciment". Le suspect, qui s'est présenté comme un ancien entrepreneur en maçonnerie, "a affirmé avoir voulu construire une sorte de mausolée avec ce ciment pour respecter un pacte conclu avec son épouse", a précisé la magistrate. Toutefois, "il semble que le décès soit accidentel", a-t-elle souligné.

 

"Des restes qui pourraient être des restes humains" ont été retrouvés sur place mais n'ont pas encore été formellement identifiés, a encore précisé Catherine Denis. Le suspect a été déféré lundi au parquet de Rennes, qui a requis une mise en examen pour "meurtre aggravé" ainsi qu'un mandat de dépôt.

Il appelle ses enfants et avoue

 

L'homme et la femme, qui avaient trois grands enfants, résidaient depuis une douzaine d'années dans un vaste domaine au Châtellier (Ille-et-Vilaine), "qu'ils restauraient pour y installer des gîtes et peut-être un golf", selon le parquet. Selon les premiers éléments de l'enquête, le couple vivait du produit la vente de biens en Angleterre et "semblait connaître des difficultés financières depuis quelques temps, sur fond d'alcool", a indiqué Catherine Denis.

 

Le suspect, présenté comme "très coopératif" par les enquêteurs, a appelé ses enfants samedi après-midi pour les informer de son geste. Ceux-ci ont aussitôt alerté la gendarmerie. Le parquet a refusé de fournir de plus amples éléments d'identification du couple au nom de la "présomption d'innocence".