Publicité
Publicité

Garde à vue : un gendarme condamné

Europe1 .fr avec agences - Mis à jour le . 1 min
La victime, âgée de 77 ans, au cœur fragile, avait été laissée sans surveillance dans une cellule.
La victime, âgée de 77 ans, au cœur fragile, avait été laissée sans surveillance dans une cellule. © Maxppp

Un homme de 77 ans, était mort en cellule pendant sa garde à vue. Il avait été laissé sans surveillance.

Les gendarmes l’avaient laissé seul dans sa cellule le temps de leur pause déjeuner. Quand ils sont revenus, le septuagénaire qu’ils avaient placé en garde à vue dans une affaire d’empoisonnement d’animaux avait succombé. Vendredi, un gendarme a été condamné par le tribunal de Besançon à trois mois de prison avec sursis.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Ce commandant de brigade a été reconnu coupable d’homicide involontaire : il lui est reproché d’avoir placé la victime dans une situation de stress et de ne pas avoir fait vérifier son état de santé. Un autre gendarme, poursuivi pour les mêmes faits a été relaxé car il n’était pas directement impliqué dans la détention de la victime.

L'homme a été blanchi après sa mort

Le 22 juin 2010, le septuagénaire, un ancien ouvrier Peugeot, est arrêté par les gendarmes qui le soupçonnent d’avoir empoisonné un chien et des daims. L’homme, sans antécédent judiciaire, a été blanchi de ces accusations après sa mort, due à une crise cardiaque survenue alors qu’il avait été laissé seul dans sa cellule.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité

Pendant le procès, l’avocat de la famille a dénoncé plusieurs humiliations, dont une "fouille à nu". Le but, selon lui : "obtenir des aveux" du septuagénaire. Outre la "faute caractérisée" soulignée par le tribunal, la justice a également dénoncé "la force de l’habitude" dans ces situations de mise en stresse. Une pratique "très ancienne" chez les forces de l’ordre, "pour qui il est plus difficile sur le terrain de résister à l’emprise d’exigence du résultat", a noté le tribunal.

La peine du gendarme condamné ne sera cependant pas inscrite à son casier judiciaire, afin "d’éviter les conséquences professionnelles" pour ce militaire dont "la carrière et la manière de servir paraissent avoir été exemplaires jusque-là".