Blois : braqueurs à 13 et 14 ans

C'est avec une arme factice que les trois adolescents ont perpétré leur forfait.
C'est avec une arme factice que les trois adolescents ont perpétré leur forfait. © MAXPPP
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avec Guillaume Biet , modifié à
Les trois adolescents accusés d'avoir braqué une boulangerie ont été mis en examen, mardi.

Les trois adolescents de 13 et 14 ans qui ont reconnu avoir braqué une boulangerie avec une arme factice début décembre à Blois ont été mis en examen pour vol avec violence en réunion et remis en liberté surveillée mardi. Un quatrième jeune, âgé de 16 ans et accusé de s'être fait remettre le butin de 300 euros sous la menace, a pour sa part été mis en examen pour recel. Ils encourent une peine de 10 ans de prison.

Les jeunes sont accusés d’avoir braqué, avec armes et cagoules, une boulangerie de la ville.Ils n’avaient qu’une idée en tête, selon les informations d’Europe 1 : se faire de l’argent pour acheter une voiture. A treize ans, l’un d’eux jure qu’il sait parfaitement conduire. Son copain du même âge a déjà trouvé un modèle d’occasion. Ne manquait donc plus que le somme.

Alors ces trois collégiens sans histoire sont allés braquer la boulangerie de leur quartier. Une attaque mûrement réfléchie. "C’est vraiment un scénario digne d’un film policier. Ils ont très clairement réparti les rôles", raconte le commissaire Palermo, directeur de la sécurité publique du Loir-et-Cher. "Celui qui allait entrer sans la boulangerie, celui qui restait à l’extérieur et un troisième qui se trouvait dans un périmètre un peu plus large. Ils se sont procurés une arme de poing, un pied-de-biche et une cagoule."

"Décalage"

"Ils avaient clairement préparé la chose, et c’est bien ce qui nous surprend", poursuit le policier. "C’est ce décalage entre le très jeune âge, de jeunes qui ne sont absolument pas connus des services de police, et la maturité dont ils ont fait preuve dans la commission des faits et dans la préparation des actes."

L’arme était factice, mais le butin de 300 euros était lui bien réel. Surexcités par leur coup d’éclat, les trois adolescents ont vite déchanté quand un jeune Tchétchène de 16 ans les a menacés et leur a volé l’argent. Miné par cet échec, l’un des braqueurs s’est confié à son père, qui l’a aussitôt emmené au commissariat. Ses parents se sont montrés effondrés et ont fini en larme, comme leur fils, devant les policiers.