Bayonne et Corse : nouveaux actes islamophobes

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avec AFP , modifié à
Deux mosquées ont été prises pour cibles dans la nuit de jeudi à vendredi après l'attaque terroriste dont a été victime Charlie Hebdo mercredi.

De nouvelles mosquées ont été prises pour cibles dans la nuit de jeudi à vendredi à Bayonne et en Corse, après l'attentat terroriste contre Charlie Hebdo mercredi. Mercredi soir déjà, des mosquées avaient été victimes elles aussi d'actes islamophobes. 

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Une tête de sanglier retrouvée en Corse. Selon la gendarmerie citée par France 3 Corse, une tête de sanglier et des viscères ont été découverts, accrochés à la porte d'une salle de prière musulmane, vendredi matin à Corte, en Haute-Corse. Une enveloppe, qui n'a pas été ouverte, a également été retrouvée pendue aux défenses de l'animal. Une enquête a été ouverte. 

C'est l'un des fidèles de ce lieu de culte fréquenté par une cinquantaine de personnes qui a découvert la profanation vendredi à 6h15, peu avant la prière. Selon le journaliste de France 3, la petite communauté est choquée, blessée mais appelle au calme. 

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Des tags racistes et haineux à Bayonne. Des inscriptions racistes et haineuses faisant référence à l'attentat contre Charlie Hebdo ont été inscrites dans la nuit de jeudi à vendredi sur la mosquée de la ville. Lorsque les fidèles sont arrivés pour la prière vendredi matin, vers 7h00, ils ont découvert des tags à la peinture vert fluorescent sur le portail, une poubelle et le tableau d'affichage de la mosquée, a déclaré  Abderrahim Wajou, président de l'association des musulmans de la Côte basque.

L'inscription sur le portail proclamait "Charlie liberté" tandis qu'une poubelle placée contre le mur de la mosquée portait les écrits racistes : "assassins" et "sales arabes", a précisé Abderrahim Wajou, qui envisage de porter plainte."On a peur de ces actes d'amalgame ! On est comme tout le monde, on est effarés par ce qui s'est passé à Charlie Hebdo, c'est totalement injuste ce qui s'est passé. Mais ajouter de l'injustice à l'injustice, c'est mettre la pagaille dans la société", a-t-il réagi.