Affaire Merah : il nie être le 3e homme

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avec Alain Acco et agences , modifié à
L'homme interpellé mardi a été entendu en garde à vue. Il est suspecté d'avoir aidé Mohamed Merah.

Mohamed Merah a-t-il été aidé par des complices lors de sa cavale sanglante ? C'est la question à laquelle tentent de répondre les enquêteurs en charge du dossier. Mardi, un homme, qui fait partie de la communauté des gens du voyage, a été arrêté à Albi tandis que son ex-compagne était interpellée à Toulouse, dans l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier Mohamed Merah.

Il nie être le "troisième homme"

L'homme arrêté, un gitan converti à l'islam, est "susceptible d'avoir apporté une aide à Merah dans la commission des faits", a dit l'une des sources policières. Néanmoins, connu de la justice pour des affaires de droit commun, il n'a pas le profil d'un terroriste. Il n'était pas fiché par les services de renseignements. 

Et selon son avocat, Me Pierre Alfort, le suspect nie être le "troisième homme".  "Je lui ai posé la question. Bien évidemment, il m'a indiqué qu'il n'était pas présent" au moment du vol du scooter, a-t-il déclaré après un premier entretien avec son client, qu'il représente pour la première fois. Me Pierre Alfort avait précisé auparavant que son client souffrait de lourds problèmes psychiatriques et qu'il ne croyait pas personnellement à sa radicalisation. "C'est quelqu'un qui vivait sa vie d'homme quasiment seul et qui multipliait les séjours en hôpital psychiatrique", avait raconté l'avocat au micro d'Europe 1, "je ne le vois absolument pas être le complice des frères Merah ou de quiconque ayant un lien avec un quelconque islamisme", a-t-il encore précisé.

Vendeur d'armes ?

Les enquêteurs examinent la possibilité que le suspect ait pu vendre des armes à Mohamed Merah, qui en détenait plusieurs lorsqu'il est mort. Ils cherchent ainsi à savoir comment l'assassin, aux maigres revenus officiels, se finançait et comment il s'est procuré son arsenal.

En garde à vue, le frère de Mohamed Merah, Abdelkader Merah, avait lui-même mis les enquêteurs sur la piste d'un "troisième homme" présent, avec lui et Mohamed, lors du vol du scooter. Mais il a refusé de donner le nom de cet "ami d'enfance". Abdelghani Merah avait indiqué dans un reportage diffusé sur M6 qu'une connaissance de son frère, "quelqu'un des gens du voyage" l'avait aidé à voler le scooter T-Max sur lequel il circulait lors des assassinats.