Chaque jour, Vincent Hervouët traite d’un sujet international.
Donald Trump a décidé de ne plus subventionner l’Unrwa , c’est l’agence des Nations-Unies dédiée aux réfugiés palestiniens. Les Etats-Unis étaient le principal donateur.
Les réfugiés sont les Palestiniens qui ont fui leurs maisons à la création d’Israël , souvent persuadés qu’ils allaient revenir dans les fourgons d’une grande armée arabe et qu’ils jetteraient Israël à la poubelle de l’histoire.
Trois générations ont passé en exil. La clef de la maison là-bas a été confiée au fils, puis au petit-fils mais la maison est rasée depuis longtemps. Les 600.000 Palestiniens d’origine ont fait souche, ils sont désormais 5 millions mais on continue de parler de réfugiés. Les camps de tentes dressés notamment en Jordanie, au Liban, en Egypte, sont devenus des bidonvilles, puis des quartiers, mais on continue à parler de camps.
Et l’Unrwa, l’agence créée exprès par l’ONU en 1948 a perduré, elle assure par exemple la survie de 80% des habitants de Gaza par exemple… oui, car il y a des réfugiés palestiniens dans des territoires palestiniens ! Réfugiés dans leur propre pays et réfugié de père en fils. Un peu comme si le RMI était héréditaire.
Donald Trump s’en indigne. Tous les présidents américains depuis Harry Truman financent le malheur palestinien. Les présidents Eisenhower aussi et Kennedy, Johnson, Nixon ont subventionné les services sociaux de l’Unrwa, écoles et hôpitaux.
Et pareil pour les présidents Carter, Reagan et Bush Père, même quand la bannière étoilée était brûlée par des foules arabes en colère. Et puis Clinton, Bush fils et Obama qui ont vu s’enliser puis s’évanouir la paix d’Oslo.
Avec Donald Trump, c’est terminé.
Il est le grand liquidateur. Comme tous les syndic de faillite, il a un plan. Du moins, son gendre. Du moins, il en avait un.Sans l’attendre, Donald Trump a déménagé l’ambassade américaine à Jérusalem, enterrant de facto le statu à part de la ville trois fois sainte.
Là, il s’attaque à un autre symbole : le droit au retour. Il plante un nouveau clou dans le cercueil de l’Etat palestinien.C’est aussi son plan de paix qu’il vient d’enterrer.
