"Mae West, une star sulfureuse" et "Platini, le dernier romantique" : portraits de ceux qui ont refusé le star-system

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Du lundi au vendredi dans Culture médias, Eva Roque vous livre ses conseils TV pour la soirée. Aujourd’hui, elle vous propose de découvrir le parcours de deux personnalités grâce à deux documentaires : "Mae West, une star sulfureuse" sur Arte et "Platini, le dernier romantique" sur Canal +.

Eva, c’est l’heure du zapping du week-end. Quel thème réunit les programmes que vous avez choisis ? 

Le star-system. Ou pour être tout à fait exacte, le refus du star-system.

Connaissez-vous Mae West ? Grâce à un documentaire d’Arte, j’ai découvert cette actrice américaine, incroyable. Une femme blonde, plantureuse, mais pas une Marylin Monroe. Elle a du charme, certes, mais elle n’est pas très belle, elle a une démarche étonnante. Son corps chaloupe.

Une femme très drôle, décomplexée, hypersexualisée, possédant une gouaille à nul autre pareil. Elle n’avait peur de rien, ni de personne, et surtout pas de la censure même quand ses pièces jouées à Broadway étaient jugées vulgaires. Les critiques étaient épouvantables, mais le public répond présent à chaque fois. Elle sera l’actrice la mieux payée d’Hollywood au milieu des années 30. Une comédienne hors-système, ne traînant pas dans les soirées, pas de drogue, pas d’alcool, ni connivence avec le métier. Mais de l’humour et un don pour les aphorismes. 

Sur Canal+, autre portrait d’un homme qui n’aimait guère le star-system : Michel Platini. Formidable documentaire du footballeur à partir d’archives. Aucun commentaire. Aucun expert. Des images et encore des images.

Se replonger dans sa carrière, c’est revivre des années de foot où l’argent ne coulait pas encore à flot. Où la communication ne régissait pas les relations. Michel Platini pouvait tout dire sans risquer une sanction. Comme au lendemain d’une défaite lors du premier tour de la coupe du monde en Argentine.

Platini qui sourit et Platini qui déprime aussi parfois. Il dit à plusieurs reprises à quel point la notoriété lui pèse. 

Excellent documentaire diffusé dimanche à 21h00. Une pépite ! Seul regret : les sujets qui fâchent comme l’attribution de la Coupe du monde au Qatar ne sont pas abordés, ni dans le film, ni dans l’interview qui suit.

 

Quant à Mae West, c’est sur Arte dimanche aussi à 23h00