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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce mardi, elle s'intéresse aux bienfaits du sport sur ordonnance. Les malades chroniques peuvent en bénéficier depuis deux mois, les premiers résultats sont encourageants, mais il reste le problème de la prise en charge.

Il n’y a pas que le sport professionnel dans la vie, il y a aussi le sport santé ! Le sport sur ordonnance du médecin a été étendu aux personnes qui souffrent de maladies chroniques. C’est une vraie avancée, mais maintenant il va falloir se pencher sur la question du remboursement.

Les médecins et les patients sont d’accord là-dessus. Le sport sur ordonnance est une grande avancée. Depuis 2017, les médecins peuvent prescrire du sport aux personnes qui souffrent de maladies de longue durée. Et au mois de mars, ça a été étendu à ceux qui sont affectés par des maladies chroniques, comme le diabète ou la maladie d’Alzheimer, ainsi qu’à ceux qui ont des facteurs de risques importants, comme l’hypertension ou l’obésité. En tout, ça fait plus de 10 millions de personnes concernées en France. Le changement est important. On n’a pas découvert subitement que le sport était bon pour la santé. Mais jusque-là, les médecins recommandaient simplement de faire du sport. Et dans les faits, ces conseils n’étaient pas toujours suivis par les patients. On prenait ça comme un petit plus éventuel, sans s’y astreindre vraiment. L’ordonnance change beaucoup de choses. C’est une prescription, donc on la prend plus au sérieux, et la plupart des patients mettent cette fois-ci en oeuvre ce qui leur est recommandé. Et ça marche ! L’efficacité du sport n’est plus à démontrer. Attention, on parle d’activités sportives adaptées à la situation de chacun, pas d’aller titiller le record d’Usain Bolt. Les bénéfices sont évidents en termes de bien-être, d’améliorations physiques et morales. Les témoignages sont nombreux, et à chaque fois on retrouve les mêmes mots. Donc si on peut faire un premier bilan, il est évidemment positif. 

Il reste un problème, le non-remboursement de ces activités sportives prescrites.

 

C’est le principal point d’achoppement, celui qui empêche encore de voir des résultats plus probants. La Sécurité Sociale ne rembourse pas ces activités physiques prescrites. Ce qui empêche forcément un certain nombre de gens de franchir le pas. En fait, ça n’est pas pour tout le monde pareil, et c’est bien le problème. Certaines collectivités territoriales ont mis en place des aides, pour rembourser ces séances de sport sur ordonnance. Mais pas partout. Donc c’est difficile d’accepter que le sport soit remboursé ou pas selon l’endroit où vous habitez. C’est pareil pour les mutuelles. Certaines prennent en charge le remboursement, mais pas toutes. Il va falloir remédier à ces inégalités. Il y a un article de la loi « sport sur ordonnance » qui précise que le gouvernement présentera au parlement à la rentrée un rapport sur la prise en charge du sport sur ordonnance. Il ne faudrait pas l’oublier entre les changements de gouvernement et de députés. On peut se dire que ça coûte de l’argent au départ, de rembourser le sport sur ordonnance. Mais si on écoute les médecins, à moyen terme, les effets du sport sont tellement positifs que ça fera plutôt faire des économies.