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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce lundi, elle s'intéresse au Grand Prix de Miami. Selon elle, il s'agit du renouveau de la F1.

Max Verstappen a remporté le grand prix de Formule 1 de Miami hier soir. Le premier Grand Prix organisé en Floride, avec un parterre de stars impressionnant en tribunes, mais une course bien ennuyeuse. Il ne faudrait pas oublier que la F1 reste un sport, avant tout… 

Entre la forme et le fond, le Grand Prix de Miami a clairement choisi la forme. De quoi va t-on se souvenir après cette première course en Floride ? Probablement plus de la photo de Michael Jordan, David Beckham et Tom Brady qui entourent Lewis Hamilton que du scénario du Grand Prix, joué au bout de neuf tours, quand Max Verstappen a profité d’une erreur de Charles Leclerc pour prendre la tête et ne plus la quitter. Tout en maîtrise et en ennui. Oui, le spectacle était en tribunes hier soir, bien davantage que sur la piste. Une armada de stars, entre Michael Douglas et Matt Damon qui donnent leur avis sur la Formule 1 et Paris Hilton qui lance un « welcome to Miami » qui sonne aussi faux que la marina installée autour du circuit. Des bateaux qui reposent sur un parking en béton peint en turquoise pour donner l’illusion aux téléspectateurs d’un espace paradisiaque. Pas de doute, les Américains n’ont pas leur pareil pour transformer une épreuve sportive en méga show glamour. Après tout, si la F1 est de plus en plus populaire aux Etats-Unis, c’est surtout grâce à Netflix. Alors c’est normal de vouloir faire mousser un événement sportif en l’entourant de paillettes. Mais là on s’est retrouvé avec des pilotes qui n’étaient finalement plus que des acteurs parmi d’autres du grand prix. Le sport en lui-même noyé dans cette effervescence, emporté par la foule VIP. On parle souvent du cirque de la Formule 1. Là, c’en était vraiment un. 

Ce n’est pas non plus parce qu’il y avait des stars en tribunes que la course a été ennuyeuse.

 

Oui, mais si la course a été ennuyeuse, c’est peut-être aussi parce que les organisateurs se sont plus occupés des loges que de la piste. Les pilotes ont été très nombreux, avant le grand prix, à critiquer la surface de cette piste. En gros, au milieu, sur une trajectoire, tout va bien, mais sur les côtés, les Formule 1 n’adhèrent plus vraiment au tarmac. C’est un peu gênant. Ça veut dire que les dépassements sont très difficiles. Et on l’a vu en course. Ça fige le spectacle. Je suis sûrement un peu basique, mais en Formule 1, ce qui doit d’abord compter, c’est le tracé de la piste et sa qualité. Avant de s’occuper des petits fours. Finalement, le seul à nous avoir vraiment fait vibrer à Miami, c’est le Français Esteban Ocon. Il était parti dernier sur la grille, victime d’un gros crash lors de la dernière séance d’essais libres samedi, il a fini à la 8ème place au volant de son Alpine. Sans oublier de remercier ses mécaniciens qui ont réussi à reconstruire sa monoplace pour qu’il puisse participer. Les vraies stars du week-end, ce sont eux, a-t-il dit. Un compliment en forme de coup de griffe. Vous voyez, je ne suis pas sûre que les pilotes aient goûté plus que ça au show de Miami.