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Le gouvernement a annoncé jeudi la reprise progressive des activités sportives, mais aussi la réouverture des stades et des gymnases au public, dans le respect de certaines mesures sanitaires. Une perspective qui réjouit Virginie Phulpin, qui n'y croyait plus. 

C’est l’édito sport de Virginie Phulpin. Europe 1 vous a dévoilé hier les étapes du déconfinement prévues par l’Elysée. Enfin l’occasion de parler de reprise et de réouvertures pour le sport. Pour vous, il y a enfin une petite lueur d’espoir après une saison vide, avec encore beaucoup de questions.  

Déjà, quel plaisir de voir enfin apparaître le mot sport dans ce calendrier de réouvertures. On avait fini par ne plus y croire tant il a été passé sous silence ou presque dans les interventions des responsables du gouvernement ces dernières semaines. Là, enfin, l’ensemble du monde sportif peut retrouver un semblant de sourire pour conclure cette saison où tribunes et gymnases sont restés désespérément vides.  

Alors il y a le sport qu’on regarde. 19 mai : réouverture des stades en extérieur avec une jauge de 1.000 personnes, et des salles, en intérieur donc, avec 800 personnes. Et 9 juin, jusqu’à 5.000 personnes. Ca tombe bien, le 19 mai, c’est la finale de la coupe de France de football. Logiquement, un millier de spectateurs devraient se retrouver en tribunes au stade de France. Vous allez me dire que ça fait peu dans une enceinte de 80.000 places, mais au moins faire rentrer un peu de vie pour cette compétition symbole du sport populaire, ça va nous mettre du baume au coeur.

Il reste des questions. Comment on sélectionne les heureux élus, comment on les répartit ? Mais ça nous permet d’envisager aussi la fin des championnats de tous les sports pro, du rugby au basket, sur une note positive. Les tribunes de Roland Garros ne seront pas vides non plus. Là, il faudra savoir si la jauge de 1.000 personnes est pour chaque court ou pour l’ensemble du stade. Donc il reste des arbitrages, évidemment. Mais psychologiquement, c’est une vraie note positive. Peut-être même que Benoît Paire va retrouver le plaisir de jouer, allez savoir.  

Il y a aussi le sport qu’on va à nouveau pouvoir pratiquer.  

Là il y a une logique que j’ai un peu de mal à saisir. Le 19 mai, les activités sportives peuvent reprendre en plein air mais aussi dans les lieux couverts, avec des protocoles adaptés bien sûr. D’accord, c’est une excellente nouvelle. Mais les salles de sport, elles, ne rouvrent que le 9 juin. Et je ne comprends pas bien ce deux poids deux mesures alors qu’on parle des mêmes activités, finalement.

En ce qui concerne la pratique du sport, on ne cesse de dire que c’est une activité essentielle. Pour la santé, pour la sociabilisation, pour l’équilibre mental et physique. Mais dans les faits, dans les prises de décisions politiques, il y a toujours beaucoup de flou, beaucoup d’interrogations. Et le monde sportif amateur a du mal à se sentir essentiel justement à cause de ça. Alors on va avoir des précisions, des explications. Mais il serait quand même temps que le sport qu’on pratique soit traité avec autant d’importance que celui qu’on regarde.