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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce jeudi, Virginie Phulpin revient le scandale de maltraitance animale impliquant le joueur de football Kurt Zouma. Selon elle, le soumettre au sifflet de son public est peut-être pire que de le priver de terrain.

Kurt Zouma pourrait payer cher ses actes de cruauté envers son chat. Le défenseur a déjà été sanctionné par son club anglais de West Ham. Maintenant, quel est son avenir en équipe de France ? Il s’est exclu tout seul. 

En matière d’exemplarité, il y a une grande différence entre les clubs et les équipes nationales. En sélection, un joueur représente son pays, par définition. Et il y a des choses qui ne peuvent pas être tolérées pour représenter la France. Alors qu’en club, c’est à West Ham en l’occurrence de choisir la sanction appropriée. Il ne s’agit pas d’interdire purement et simplement à Kurt Zouma de toucher un ballon de foot. Mardi soir, en pleine tempête, l’entraîneur a choisi de titulariser son défenseur. Ca pouvait paraître étonnant, mais finalement il a été beaucoup plus puni par cette décision qu’autre chose, vu qu’il a été copieusement sifflé et hué par ses propres supporters. Ca peut lui faire comprendre certaines choses. Mais ce qui va encore plus lui faire réaliser ce qu’il a fait, c’est de le toucher au portefeuille. La base. West Ham lui a infligé 300 000 euros d’amende, versée à une organisation de protection des animaux. Pour lui, ça ne fait que 15 jours de salaire, mais ça reste une forte amende. Surtout quand les sponsors comme Adidas se font la malle parce qu’ils ne veulent pas que leur image soit associée à celle de Kurt Zouma. L’avenir du joueur à West Ham, c’est le choix des dirigeants, il faut mettre dans la balance ce que Zouma apporte sur le terrain et de l’autre côté l’image du club qu’il véhicule. Pour l’équipe de France, ça ne peut pas être aussi simple que ça. 

Didier Deschamps, le sélectionneur, s’est montré sévère envers le joueur hier soir

 

En France, si on veut une parole forte dans le foot, il ne vaut mieux pas s’adresser à Noël Le Graët. Le président de la fédé a simplement dit que les actes de Kurt Zouma étaient "gratuits, bêtes et méchants" et que ça l’étonnait venant d’un garçon aussi respectueux. Heureusement que le sélectionneur se mouille un peu plus… Lui, il dit que c’est intolérable et d’une cruauté sans nom. Et sur l’avenir de Zouma en bleu, je vous laisse écouter

Evidemment, on pense tous à la même chose. Toutes ces années pendant lesquelles Didier Deschamps a écarté Karim Benzema. Franchement, s’il est possible de se passer d’un des meilleurs attaquants du monde pendant aussi longtemps, ça devrait être faisable de ne pas faire appel à un défenseur qui compte 11 petites sélections en bleu. C’est comme si le couperet était déjà tombé pour les prochains matches de l’équipe de France en mars. Et Kurt Zouma ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Etre en sélection, ça donne des devoirs. Et notamment des devoirs d’exemplarité. On ne peut pas tergiverser avec ça. C’est entre autres ce qui différencie une équipe nationale d’un club.