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Confinement oblige, Virginie Phulpin délaisse le sport dans son édito pour s'intéresser à la vie des Français durant cette épidémie de coronavirus. Ce lundi, elle revient sur le sondage Kantar-Europe1 qui décrypte les nouvelles passions des Français en temps de confinement. Le premier ministre Edouard Philippe l’a dit hier. La saison de football, en Ligue 1 et Ligue 2, est officiellement terminée. Les matches ne reprendront pas. La décision est on ne peut plus logique, mais tout reste à régler. 

Evidemment qu’on aurait eu envie de revoir du sport, et que ça nous manque. Le football fait partie de nos vies, et la reprise aurait été le signe d’un retour à une forme de normalité. Sauf qu’il faut cesser de rêver, et que la crise sanitaire est très loin d’être juste un mauvais souvenir. C’est justement parce que le football fait partie de nos vies que la décision d’arrêter la saison est on ne peut plus logique. Vous imaginez ce qu’on aurait entendu sur le sport professionnel hors sol si le gouvernement avait choisi de faire reprendre le championnat coûte que coûte ? Non, le foot pro ne peut pas être la priorité du moment. Ce qu’on vit en cette année 2020 est totalement inédit, et le football va aussi en porter la trace avec cette saison tronquée. Et dans quelques années, ceux qui regarderont les archives des classements verront cette cicatrice laissée par le Covid 19 et pourront se souvenir. Ça me semble important. D’un point de vue éthique, bien-sûr. Mais même si on ne va pas jusque-là, ça ressemblerait à quoi, du football avec des gestes barrière ? Il faudrait trouver un autre nom, parce que le football est un sport de contact. Donc on y reviendra quand on pourra à nouveau avoir des contacts. 

La saison est arrêtée, très bien. Mais tout n’est pas réglé pour autant.

Je dirais même que rien n’est réglé. Le gouvernement a passé le témoin à la Ligue. A vous de jouer. Il y aura une assemblée générale dans une quinzaine de jours. En gros, on devrait entériner le classement actuel. Le PSG champion, l’OM et Rennes en ligue des champions. Oui c’est énervant pour des clubs comme Lyon qui entretenaient l’espoir de grignoter des places. Mais moi je retiens la réaction d’Olivier Sadran, le président de Toulouse. Le Téfécé dernier de Ligue 1. Et ce qu’il dit, c’est que ça n’est pas le problème du moment, et que le football sort grandi de cette décision. Chapeau, monsieur. Surtout que pour les descentes en Ligue 2, et les montées en Ligue 1, c’est encore le grand flou. Bien-sûr il y a la question de l’équité sportive qui se pose. Le PSG peut en parler aussi. Pour une fois que le club est en quarts de finale de la ligue des champions, si la compétition reprenait en août avec une équipe qui n’a pas joué depuis le mois de mars alors que les Allemands par exemple, devraient rejouer sous peu, où serait l’équité ? Franchement, il vaudrait mieux que l’UEFA fasse aussi une croix sur la fin de ses coupes européennes.