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Chaque jour, la matinale d'Europe 1 revient sur l'un des événements sportifs qui fait l'actualité. Ce vendredi, Virginie Phulpin plaide pour que la fédération de football accepte d'accorder l’égalité des primes entre les hommes et les femmes de l'équipe de France.

L’équipe de France féminine de football affronte la Serbie ce vendredi soir, un match éliminatoire à l’Euro. Virginie Phulpin souhaite en profiter pour demander à la fédération d’accorder les mêmes primes pour les hommes et les femmes en sélection nationale.   

Puisque la France n’a pas été précurseur dans ce domaine, qu’elle suive au moins rapidement les pays qui ont lancé le mouvement. Ils sont cinq maintenant à avoir franchi le pas. L’Australie a été la première, rapidement suivie par la Nouvelle Zélande et la Norvège, et depuis peu, ces pays ont été rejoints par l’Angleterre et le Brésil. Que le Brésil soit plus rapide que la France à instaurer une égalité hommes femmes en sélection, Virginie Phulpin avoue qu’elle n’était pas forcément prête.

On a connu des pays plus libéraux en matière de parité. Et en plus quand il s’agit de football dans la patrie de Pelé, c’était difficile à imaginer. Pourtant, les joueuses se sont battues et ont réussi se faire entendre. Vous voyez qu’il y a de l’espoir, mesdames. Un espoir vite douché quand on regarde ce qu’il se passe aux États-Unis. Les Américaines ont déjà été déboutées par la justice après avoir réclamé l’égalité, même si elles continuent à se battre. C’est vrai qu’elles n’ont gagné que quatre coupes du monde et que Megan Rapinoe et ses coéquipières n’inspirent que des milliers de petites filles, alors que leurs homologues masculins, on ne sait même pas qui ils sont.

Alors si l’égalité et l’espoir engendré ne viennent pas des États-Unis, que la France joue son rôle et instaure les mêmes primes de match et les mêmes indemnités journalières pour les hommes et les femmes.   

Il faut faire la différence entre les équipes nationales et les clubs sur ce sujet ?  

Évidemment, ça ne sert à rien d’être démagogue. On ne va pas demander les mêmes salaires en club pour les footballeuses et les footballeurs. Ils évoluent sur deux planètes différentes. Les clubs sont des entreprises privées, les joueurs ont une valeur marchande bien supérieure, leur image se vend partout, les matches sont suivis dans des proportions qui n’ont rien à voir. Donc on ne va pas raconter n’importe quoi et réclamer l’égalité salariale. Ça risquerait d’être beaucoup plus néfaste que bénéfique.

Mais là, on parle des sélections nationales, les joueuses et les joueurs représentent un pays, la France. Que les primes soient les mêmes pour tout le monde me semble juste logique, c’est aussi le rôle de notre pays d’oeuvrer pour l’égalité.

Pour ça, il faut la volonté d’ouvrir la voie à la parité. Franchement, si le Brésil l’a fait, la France devrait y arriver aussi, non ?