EDITO - "Adrien Rabiot réussit à être à la fois le Peter Pan et le capitaine Crochet du football"

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Retour à Turin pour Adrien Rabiot, qui avait boudé la reprise de l'entrainement individuelle avec son club de la Juventus. Selon la presse italienne, le milieu français protestait contre les baisses de salaires consenties par les joueurs de la Juve pour soutenir les finances du club. Lui prétend que les conditions n'étaient pas optimales pour reprendre. Dans tous les cas, il donne le bâton pour se faire battre.

Adrien Rabiot doit rentrer aujourd’hui à Turin. Le footballeur de la Juventus ne s’est pas présenté au moment de la reprise des entraînements individuels, et il se retrouve une fois de plus au centre des polémiques. Pour vous, désormais, le joueur est précédé par sa réputation, et ça pourrait bien gâcher totalement sa carrière.

En fait, la spécialité d’Adrien Rabiot, c’est autant le bras de fer que le football. Partout où il passe, ça sent le soufre. Il a réussi à se bâtir une réputation telle que, quand on lit dans un journal italien qu’il est en grève personnelle parce qu’il n’accepte pas la baisse de salaire consentie par ses coéquipiers en pleine crise du coronavirus, on se dit que c’est possible, qu’il est tout à fait capable d’aller jusqu’à cette indécence. Rien que d’imaginer que cela puisse être vrai, ça en dit long sur l’image véhiculée par Adrien Rabiot.

En fait, les causes de son absence à la Juventus de Turin ne sont pas aussi claires que ça. Lui, il dit plutôt que les conditions de la reprise de l’entraînement individuel ne lui semblaient pas optimales. Et puis l’entraînement collectif ne reprend pas tout de suite, donc c’est difficile de parler de grève. Mais ce qui ressort, c’est qu’une fois encore, ça risque de se terminer en clash. Ca va vite devenir une habitude.

La Juve connaît évidemment les antécédents d’Adrien Rabiot au Paris Saint-Germain, où il n’a quand même pas joué pendant les six derniers mois de son contrat. A ce moment-là, on se disait que le PSG ne savait pas gérer l’égo de ses joueurs. Il y a des chances pour que le club italien soit meilleur au bras de fer. En se servant, s’il le faut, de la réputation de Rabiot pour grossir le trait de son retard à l’entraînement et en faire le coupable idéal. Ce serait assez malin pour le pousser vers la sortie. 

Il faut dire qu’Adrien Rabiot donne le bâton pour se faire battre.

Quand on traîne une réputation pareille, il vaut mieux la jouer profil bas pour ne pas prêter le flanc aux critiques. Lui, que fait-il ? C’est le seul joueur de son équipe à ne pas rentrer au club à l’heure en pleine crise. Et quand il se fait épingler, hop, il change d’avis, il décide rentrer.

En fait, Adrien Rabiot réussit à être à la fois le Peter Pan et le capitaine Crochet du football. Il a 25 ans maintenant, et il reste toujours cet enfant gâté qui ne veut pas grandir. Il fait perpétuellement des caprices parce qu’il estime que personne ne reconnaît son talent à sa juste valeur. On se souvient qu’il avait refusé d’être réserviste de l’équipe de France pour la coupe du monde 2018.

Tant et si bien qu’il finit par représenter tout ce qu’on peut détester dans le foot. Comme l’égo surdimensionné et l’individualisme. On finit par en oublier son talent. Et s’il quitte la Juventus de Turin pour un autre club, on attendra le prochain clash qui ne manquera pas d’arriver.