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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

Hier Emmanuel Macron a participé au sommet des deux rives sur l'avenir de la Méditerranée. Mais il s’est aussi personnellement occupé de la situation politique pour les municipales.

C’était l’autre sommet des deux rives pour Emmanuel Macron : celles de la LREM et de la droite locale que le président veut rapprocher.  Pour cela il a œuvré pendant deux jours en coulisses : hier après-midi, il a rencontré Renaud Muselier le président de la région sud. Objectif : mettre au point les conditions d’une alliance pour prendre la mairie avec une partie de la droite en rupture avec Jean Claude Gaudin, Muselier en est le chef de file.

Mais le moment le plus délicat a eu lieu dimanche soir. Emmanuel Macron a donné sa vision aux responsables locaux de LREM en contre disant leur analyse. Le président est convaincu qu’il faut faire une alliance avec la droite marseillaise. Les différentes options de candidature qui lui ont été présentées ne l’ont pas convaincu. A ses troupes Macron a expliqué qu’il attend d'eux un projet avec du souffle. Et le président a voulu aussi replacer la présence, la semaine de dernière, de Brigitte Macron dans le contexte des activités de la Première dame. Car sur place le rendez-vous avec Jean-Claude Gaudin et Brigitte a agacé les marcheurs marseillais.

 

Dans la deuxième ville de France la situation est par définition complexe, d’autant que le RN est en embuscade.

Plus encore : selon les analyses et études d’opinions réalisées par les états-majors après les européennes, le parti de Marine le Pen arrive en tête largement suivi d’un bloc de droite. LREM n’est pas en situation actuellement d’être en tête au premier tour. Pour Emmanuel Macron, il y a sur le papier une possibilité théorique que la ville puisse passer aux mains des RN.  Toute la stratégie qui se met en place est d’éviter cette situation avec une coalition des marseillais dits raisonnables contre les désignés extrémistes. Dans cette ville cruciale pour les deux rives de la Méditerranée et le projet présidentiel, la bataille de Marseille, la ville de cœur d'Emmanuel Macron, s'annonce capitale.