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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique. Jeudi, il raconte le match qui se joue au sein de LR pour prendre la tête de la liste du parti aux élections européennes.

Dernière ligne droite chez Les Républicains pour désigner la tête de liste pour les élections européennes de mai prochain.

Lors de la réunion de direction mardi, Laurent Wauquiez a balayé définitivement l’idée de conduire lui-même la liste. Il a fait son choix : le philosophe François-Xavier Bellamy, de Versailles, inconnu du grand public. L’impétrant a fait le tour des "chapeaux à plumes", comme on dit pour désigner les grands élus, pour se présenter et vaincre des réticences comme celle de Gérard Larcher par exemple. Partisan d’une droite conservatrice et proche des milieux catholiques, Bellamy va devoir convaincre ceux qui le trouvent trop conservateur et trop jeune.

 

En parallèle, il y a un outsider : Geoffroy Didier, ancien sarkozyste, vice-président de la région Île-de-France. Il se dit de la nouvelle génération mais avec de l'expérience. Il est aussi l'ancien collaborateur de Brice Hortefeux député européen sortant qui ne verrait pas d’un bon œil son jeune conseiller devenir chef de file. Hortefeux pousse donc la candidature de Bellamy qui part avec un avantage.

 

Mais le match n’est pas plié. On évoque une autre candidature de dernière minute. La décision est attendue pour fin janvier, a déclaré Laurent Wauquiez à ses troupes.

 

Et pour Laurent Wauquiez, l'enjeu est bien de prouver qu’il peut renouveler et faire émerger une nouvelle génération. La pression est très forte autour de lui. "Si on ne renouvelle pas on va mourir", alerte un cadre de LR. François-Xavier Bellamy a compris le message : "Je conduirai une liste à condition qu’elle représente une droite renouvelée", a-t-il confié au magazine Valeurs Actuelles, une façon de dire à la nouvelle garde de LR qu'il l'a comprise.

Même si trois sortants, Rachida Dati, Brice Hortefeux et Nadine Morano doivent être reconduits, des proches de Nicolas Sarkozy. On le voit le politique philosophe a déjà remplacé la langue de Platon par un discours de patron.