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Le Conseil d'Etat a été saisi sur des sujets médicaux comme la fabrique de masque, les dépistages ou les traitements à la chloroquine, préconisés par Didier Raoult à Marseille. Le cas de ce professeur divise, et suscite un débat jusqu'au sommet de l'Etat.

 

"Didier Raoult, c’est le gilet jaune de la médecine", confie un proche d’Emmanuel Macron, un insoumis du corps médical qui n’en a toujours fait qu’a sa tête. Pour de nombreux experts scientifiques qui conseillent le Président, il faut se tenir aussi loin de l’infectiologue marseillais que du coronavirus.  

Le problème, c’est que pour de plus en plus de français, le bouillonnant infectiologue marseillais incarne avec sa chloroquine un espoir. Autrement dit, le mépriser, ne pas l’écouter serait une faute, une erreur politique. Cela fait donc quelques jours qu’Emmanuel Macron s’est mis à échanger par sms avec Didier Raoult, et qu’il a demandé aux scientifiques opposés au microbiologiste d’assouplir leur approche. C’est pour cela que progressivement l’utilisation de la chrloroquine a été autorisée mais limitée aux personnes hospitalisées.

Ce que révèle la polémique Raoult, c’est une profonde division au sein du monde médical entre des sphères académiques, l’élite de la profession, réunis autour du Président, et les médecins de terrain, chefs de services dans les hôpitaux, pour la plupart très critiques à l’égard du pouvoir dans sa gestion de l’épidémie. Après les gilets jaunes, l’Elysée cherche désormais à éviter la révolte des blouses blanches.