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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

Le casse-tête du gouvernement ces jours-ci : le retour des djihadistes Français de Syrie. Mais il y a aussi ceux qui sortent de prisons françaises, ils sont plusieurs centaines sur l'année 2019. Mais comment se réinsèrent-ils ? Vous nous révélez ce matin une des méthodes, c'est une information Europe 1, c’est un chef d'entreprise, proche Emmanuel Macron qui s’en occupe

Jean-Marc Borello une des figures de la macronie, un des dirigeants de LREM. Il est à la tête du groupe SOS, la première entreprise sociale européenne qui compte 18.000 salariés et plus de 500 établissements. SOS c’est de l’économie solidaire, un capitalisme pour l’intérêt général en multi activité, jeunesse, emploi, solidarités, culture etc. Jean-Marc Borello raconte cette histoire dans un livre, "L’entreprise doit changer le monde". SOS a remporté un appel d’offres de l’administration pénitentiaire pour la réinsertion les anciens prisonniers djihadistes et radicalisés français sortis de prison.

Cela concerne dans un premier temps Paris et Marseille : SOS agit comme un opérateur pour la justice avec un programme en 3 étapes obligatoires.

Suivre des parcours de réinsertion, évaluation de leur situation d’équilibre psychologique et le niveau d'équilibre religieux. Le critère de réussite sur ce point selon Jean- Claude Borello : "Le jour où ils ont compris que les lois de la République s’imposent à la religion". Pour chaque étape il y a des équipes dédiées, éducateurs, psychologues, imams etc. Cela concerne 26 anciens prisonniers à Paris et 6 à Marseille, pour moitié des femmes.

C’est un juge qui décidera si à la fin de ce parcours de Sas de sortie les anciens prisonniers pourront être totalement libérés du suivi social et judiciaire. Une initiative inédite dans un réseau de l’économie solidaire. Borello est ami du président Macron cela remonte à Bercy mais, le patron de Sos insiste, tout est fait selon la loi des marchés publics dans une démarche "citoyenne et non rentable"

Ce dispositif pour déradicaliser les anciens prisonniers djihadistes fait partie d'une série de mesures moins visibles pour renforcer la prévention et les renseignements dans les prisons ?

D’autant que 30 nouvelles sorties sont prévues à annoncer la garde des sceaux, Nicole Belloubet. Selon les décisions des spécialistes du contre-terrorisme à l’Élysée : il faut se concentrer sur les prisons, foyers actifs d’embrigadement pour le djihad. D’où de nouvelles techniques de renseignement : des agents infiltrés chez les prisonniers, la mise en circulation de faux portables d’occasion équipés de mouchards etc. Car une nouvelle vague de prisonniers venant de Syrie est attendue.

L’autre grand problème de l’exécutif parmi les revenants de Syrie sont les enfants. Ils sont plusieurs dizaines.  Il faudra rescolariser des mineurs traumatisés par les violences de la guerre, voire ayant participé à des exactions. Les revenants et les sortants : les deux nouvelles populations de l’après Etat islamique sont de nouveaux défis pour l’Etat français.