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Chaque matin, Michaël Darmon évoque un sujet précis de la vie politique.

Le prélèvement à la source c’est parti ! Et hormis le choc psychologique en découvrant les fiches de paie. Le passage à ce mode de prélèvement semble bien se dérouler. Un passage crucial pour le ministre du budget Gérald Darmanin.

Effectivement Matthieu, le ministre l’avait martelé : "Je serai le ministre qui aura fait le prélèvement à la source". Cette promesse publique. Darmanin avait dû la faire au moment des doutes du président Macron, un temps réticent envers cette réforme de la collecte de l’impôt. Elle avait été décidée par François Hollande et lorsqu'il était à Bercy il y était opposé. Devenu président, tout était déjà lancé et c’est Gérald Darmanin nommé au budget qui avait trouvé les arguments.

 

Mais c’était une sorte de quitte ou double car à part les difficultés techniques il fallait passer la barre de l’opinion. Malgré les quelques bugs inévitables, les Français se sont faits à l’idée et Darmanin a passé l’épreuve. Il peut donc réfléchir sur la suite de son parcours.

 

Un parcours qui risque de s’éloigner de la vie gouvernementale à moyen terme depuis le décès du maire de Tourcoing.

 

C’est en effet une nouvelle donne. Le décès de Didier Droart, son ami dont les obsèques auront lieu le 7 février, semble bien modifier les projets de Darmanin. Comme on le disait dès vendredi les nombreux messages de Tourcoing qui lui demandent de prendre la succession du défunt maire le plongent dans un dilemme : rester au gouvernement ou partir à Tourcoing ? La question a été posée à Gérald Darmanin sans réponse pour l’instant. En tous les cas il ne souhaite pas se prononcer publiquement.

Selon des sources officieuses toutefois : Emmanuel Macron qui a compris de quel côté penche Darmanin lui a demandé de rester au gouvernement jusqu’après les européennes. Il semble bien que cette période sera un carrefour politique important entre la fin du grand débat, la nouvelle situation en Europe sortie des urnes et une refonte gouvernementale possible. Cela permettrait au président de la république de pouvoir maîtriser un calendrier, enfin !

 

Deux remaniements successifs lui ont été imposé à cause des démissions de Nicolas Hulot et de Gérard Colomb. Qu’on se le dise, le maître des horloges veut remettre les pendules de son quinquennat à son heure.