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Chaque matin, Michaël Darmon a carte blanche pour nous éclairer sur un sujet qui l'a marqué dans l'actualité.

On poursuit  la tournée des grandes manœuvres et des stratégies qui se réfléchissent pour 2022. Hier, jeudi, vous nous révéliez le pacte des socialistes du courant historique. Aujourd’hui on regarde du côté de LR, un parti naufrage... Qui pourrait se préparer à incarner une candidature de la droite face à Emmanuel Macron ?

Si je vous dis  : il est maire de Troyes, plusieurs fois ministre, a eu un temps le look Harry Potter, a été sénateur et est président de l'association des maires de France et journaliste d Europe 1 dans sa jeunesse ? Vous dites ...?

François Baroin.

Effectivement. Officiellement, pas question de se prononcer et d’assumer une ambition présidentielle pour Baroin. Mais il y a anguille sous roche... En fait, il y a bien un plan politique qui pourrait démarrer après les élections municipales de 2020 et avant un congrès de LR prévu à l’automne. Cette fenêtre de tir pourrait être le moment Baroin... qui sait être patient. Selon l'un de ses proches Baroin est, je cite, "un chasseur un pêcheur à la mouche et un paysan". Bref, il sait attendre le bon moment.

 

Il pourrait élargir au delà de son camp ?

À droite, hors LR, il y a du monde, Valérie Pecresse et Xavier Bertrand, notamment. Il faudra être capable d’élargir, avoir un projet autre que l'anti-macronisme. Les stratèges barouinistes mettent en avant le logiciel chiraquien d’une droite sociale qui pourrait attirer des électeurs de la gauche. Mais paradoxalement, Baroin n’est pas le premier à se positionner sur ce créneau. L’enjeu pour lui, comme pour Xavier Bertrand, sera d'attirer à nouveau les électeurs de la droite séduits par le macronisme équilibré au centre droit.

 

Entre LR et PS, il y a plusieurs points communs en fait...

 

Oui, les deux anciens partis de gouvernement partagent les mêmes problèmes : un problème de corpus, un problème de stratégie, un problème d'incarnation. Et les deux croient au retour du clivage droite / gauche. Ce sera donc la question des prochains scrutins et de la deuxième partie du quinquennat. L’acte 2 du quinquennat Macron sera une course poursuite entre réformes et batailles électorales. Dès la rentrée, on entendra les premiers bruits de votes.